En réalité, la mauvaise gestion et les malversations financières érigées en système au CNPV ne datent pas que de l’ère de l’actuel Directeur Sékou Karamoko Coulibaly. Car dès sa création en 2011, le CNPV avec Ibrahim Ag Nock, actuellement Directeur de l’ANPE, avait bénéficié d’un BSI d’environ 500 millions FCFA jusqu’en 2016. Au compteur, les informations en notre possession, affichent un tableau sombre : aucun investissement, tel qu’il convenait de le faire, n’avait été fait.
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Mauvaise gestion et malversations financières au CNPV (2ème partie) : Comment le CNPV a été mis à sac !

Dans notre précédente parution, nous parlions pour la première fois du CNPV qui, depuis sa création en 2011, déroge, à la différence des autres services publics, à toute vérification financière. Faisant ainsi, de ceux qui la dirigent, et pillent, des bébés gâtés de la République. Suite de notre enquête en début de cette année 2023 que le Président de la Transition veut pourtant sans pitié.

Outre la note de dénonciation de faits adressée au Végal et qui étale les pratiques d’un autre âge au sein de ce service public, Le Soft est parvenu à mettre la main sur d’autres informations documentées jusqu’ici restées secrètes.

En réalité, la mauvaise gestion et les malversations financières érigées en système au CNPV ne datent pas que de l’ère de l’actuel Directeur Sékou Karamoko Coulibaly. Car dès sa création en 2011, le CNPV avec Ibrahim Ag Nock, actuellement Directeur de l’ANPE, avait bénéficié d’un BSI d’environ 500 millions FCFA jusqu’en 2016. Au compteur, les informations en notre possession, affichent un tableau sombre : aucun investissement, tel qu’il convenait de le faire, n’avait été fait.

Après le départ d’Ag Nock, les mêmes pratiques ont continué. Ce qui a dès 2017, à l’actif de Sékou Karamoko Coulibaly fait du CNPV, inéligible au budget spécial d’investissement (BSI) puisque incapable de présenter un projet structurant de recrutement des volontaires. C’est le début de la descente aux enfers d’un service financé sur les fonds publics et des partenaires dont le plus contributeur est le PNUD.

Pire, durant toute l’année 2017, les fonds mis à la disposition du CNPV, à hauteur de plusieurs centaines de millions FCFA, ont été gérés par le Directeur Général, sans agent comptable. Ce n’est qu’en 2018 que le comptable matière a été nommé Comptable. La boite sombre ainsi dans une hémorragie financière sans précédent : des contrats fictifs sont passés, avec comme justificatifs, de fausses factures, impliquant le personnel.

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Pire, le Directeur des ressources humaines du CNPV, qui se retrouve bizarrement être le chef syndical des employés du même service, crée une société écran pour mieux cerner les sous.

Pendant plusieurs années, des sommes importantes ont été extraites du compte bancaire du CNPV pour être versés sur ceux de certains agents. En attestent les relevés bancaires du responsable du département communication Ibrahim Bah et du Conseiller technique du Directeur, Oumar Touré. Ce dernier, pour mieux faire ses coups, a justifié les dépenses avec des fausses factures dont Le Soft a pris connaissance.

Plus grave, Monsieur Touré a effectué plusieurs missions dans la région de Mopti sans associer le coordinateur local. Des centaines de millions de nos francs ont là aussi transité par un compte bancaire ouvert dans les livrets de la BMS pour y être retirés à son profit et à celui de son clan. A noter que nous sommes encore dans la sous-traitance du programme unité gouvernance du PNUD, exécuté par le Conseiller TOURE avec la bénédiction du DG. C’est là où nous repérons les traces de Mme Haussade du PNUD, un personnage clé dans cette affaire.

Réputé pour sa générosité légendaire même envers les ministres, le DG Sékou Karamoko Coulibaly, Alias « Chef de grin » au cabinet du ministère et pour les branchés, semble être pris en otage par un système qui a mené le CNPV à la ruine. Plaçant ainsi, le personnel dans une insécurité salariale, résigné à céder les 60% de retenus. On en est qu’à un pas du licenciement de certains puisque les comptes sont au rouge. Appelé à la rescousse, un agent du Trésor public, proche d’une Dame au CNPV, a du mal à trouver une ligne budgétaire, ne serait-ce que provisoire, à même de supporter la paie des agents du service dont les fonds ont fait pousser des immeubles comme des champignons, au profit d’un petit groupe d’individus en costume sombre aux cravates dorées.

A noter que jusqu’à ce stade, dans le souci de garder les secrets bancaires, Le Soft n’a fait que cas, sans publier intégralement les numéros de comptes bancaires incriminés et les relevés bancaires en notre possession.

Dans nos prochaines parutions, nous reviendrons largement sur les affaires suivantes : Qui est Mme Haussade ? Où sont passés les 7 milliards FCFA mis à la disposition du CNPV en 2020 pour le recrutement de 15.300 enseignants volontaires ?

Affaire à suivre…

IT

Source: Le SOFT

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