La mine d’or de Morila implantée dans l’arrondissement de Sanso, situé à une soixantaine de kilomètre de Koumantou, lancée en 2000 en phase de fermeture pour 2020, est en passe de devenir un véritable pôle d’agro-business avec déjà plusieurs branches en phase expérimentale : agroforesterie, aviculture, apiculture, maraichage…
Dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement, le Réseau des communicateurs de l’environnement a séjourné du 15 au 17 juin dans la Mine d’or de Morila en vue de constater de visu les activités en cours dans le cadre de la fermeture de cet établissement minier, prévu en 2020.
Au-delà du plan de réhabilitation de la mine suivant le code minier, la société minière est en train de mettre en place un projet de reconversion de la mine de Morila en un centre agropole afin de réduire la pauvreté et de relancer l’économie locale après sa fermeture. Pour mieux cerner les contours de ce projet, la direction de la Mine de Morila sous la houlette de son directeur par intérim, Issiaka Diarra, a organisé une conférence-débat le 16 juin dans la salle de conférence de la mine.
Jean Kéita, chargé des questions environnementales, a fait l’état des lieux de ce projet ambitieux. Selon lui ce projet agro-business comprendra plusieurs branches. Il va concerner l’agroforesterie, l’aviculture, l’apiculture, le maraichage, etc. Déjà en phase expérimentale, l’aviculture dispose de 15 000 poussins et de 20 000 pondeuses en production. La ferme produit environ 500 alvéoles par jour en production moyenne qui fournit le restaurant de la mine et bien d’autres établissements et structures hôtelières de la capitale.
A l’en croire, cette ferme génère environ une quarantaine de millions de F CFA par mois. S’agissant de la pisciculture, le centre dispose de sept étangs de 400 m2 chacun détenant 5000 poissons pour la production et 6 étangs d’alevinage contenant environ 3000 alevins. Auxquels, il faut ajouter 24 cages flottantes avec une capacité de 12 000 poissons. Dans le domaine de l’agroforesterie, la mine dispose déjà de 8 ha de mangueraie avec plusieurs variétés.
Au-delà de la mine, la direction de Morila a procédé à l’installation de plusieurs autres sites de maraichage avec des forages équipés pour les femmes des communes de sa zone d’intervention ainsi que la formation de plusieurs jeunes dans les différentes domaines de son centre agro-business en phase expérimentale.
L’ambition de la mine est d’imiter le centre Songhaï du Bénin, champion en agroforesterie dans la sous-région. A travers ce projet, la Mine d’or de Morila accompagne l’Institut de formation agro-sylvo pastorale de Sanso dans ses différents domaines de formation.
Ousmane Daou
Source: L’Indicateur du Renouveau