Dans le sulfureux dossier d’achat d’hélicoptères cloués au sol, il est grand temps, pour le respect dû aux Maliens capables d’apprécier par eux–mêmes la bonne graine de l’ivraie, que toutes les vérités soient étalées au grand jour.
Car il nous revient, de source crédible, qu’un homme politique, naguère dans les bonnes grâces du pouvoir avant de tourner casaque et de se prévaloir aujourd’hui du statut d’opposant, a joué un rôle important lors des négociations ayant abouti à l’acquisition de ces hélicoptères auprès de la firme française.
Avec la tournure prise par les événements, l’honnêteté requiert que cet homme d’affaires rompt le silence pour expliquer sa part de responsabilité aux Maliens. S’il ne s’exécute pas, une commission d’enquête parlementaire ne devrait pas tarder à mettre en lumière les connexions entre ce politicien affairiste et son partenaire Airbus dans ce dossier. En plus de tous ceux qui ont participé à l’achat de ces ‘’épaves’’ !
On se rappelle que depuis la courageuse dénonciation par Karim Kéita, devant les élus français, de l’état défaillant des deux hélicoptères Puma achetés avec la société française Airbus, il ne cesse de subir les foudres d’une certaine opinion. L’affaire fait les choux gras de certains milieux médiatiques et activistes et ça va dans tous les sens.
‘’Dur, dur d’être fils du président au Mali’’ écrivait en quelque sorte le benjamin dans son tout premier livre témoignage, alors qu’il n’était qu’étudiant en journalisme et communication. C’était la toute première fois en Afrique qu’un fils de président de la République peignait ‘’les souffrances qu’il a connues après l’ascension de son père à la magistrature suprême. ‘’La colline sur la tête’’, c’est d’abord le regard étonné, attendrissant, critique, naïf qu’un enfant pose sur les arcanes du pouvoir, sur les dures réalités de la politique et la complexité du genre humain’’. Comparaison n’est pas raison. Même s’il a choisi de faire de la politique avec tout ce que cela comporte comme risque, le président de la Commission défense nationale, Sécurité et Protection civile de l’Assemblée nationale, non moins fils de président, doit bien vivre cette expérience à sa façon. Témoignera-t-il peut-être un de ces jours ? Qui sait ?
La Rédaction
Le Challenger