La crise éducative qui sévit au Mali prend une tournure critique avec le maintien de la grève des établissements éducatifs privés de l'Enseignement secondaire, malgré les efforts déployés par le gouvernement. Face à cette situation préoccupante, l'ex-Premier ministre Moussa Mara a lancé un cri de cœur, appelant à la résolution rapide et pacifique de ce différend.
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Moussa Mara sur la marche du pays : « Nul n’a intérêt à l’écroulement »

La nation malienne est à un carrefour crucial, et l’appel de Moussa Mara résonne comme une sonnerie d’alarme, appelant chacun à se lever et à agir pour préserver l’avenir du pays. Car, dit-il, « nul n’a intérêt à l’écroulement de notre pays ! »

Dans une déclaration poignante, le 5 janvier dernier, l’ancien Premier ministre Moussa Mara exhorte l’ensemble des citoyens maliens à s’unir pour garantir le succès de la transition en cours et assurer un avenir stable et prospère pour le pays.

Moussa Mara souligne l’importance cruciale de la réussite de la transition actuelle, laquelle réussite conditionnera le succès des futurs gouvernements, non seulement sur le plan sécuritaire, mais aussi dans les domaines politiques et socioéconomiques. L’ex-PM met en garde contre le pari dangereux que représentent ceux qui restent silencieux, attendant l’échec de la transition. « Nul n’a intérêt à l’écroulement de notre pays ! », a-t- prévenu.

Et l’ex-PM d’appeler à l’unité nationale pour surmonter les défis qui menacent la stabilité du Mali : « En ces moments particulièrement difficiles pour le pays, il est impératif que chacun d’entre nous mette de côté ses calculs et agendas et que nous nous retrouvions autour de nos autorités et de notre pays. »

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L’ancien Maire de la Commune II de Bamako a mis les curseurs sur plusieurs défis majeurs auxquels le pays est confronté. Le premier défi souligné est la nécessité d’instaurer la paix, en particulier dans les régions du nord du pays. Ainsi, Mara a salué l’annonce du dialogue inter-malien et encourage la participation de toutes les parties, y compris la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Comité stratégique pour le dialogue et la paix (CSP), pour parvenir à une paix véritablement portée par les Maliens eux-mêmes.

Un autre défi crucial mentionné par Mara est la pénurie d’énergie qui frappe le Mali, entraînant des coupures d’électricité préjudiciables sur le plan économique et social. Il appelle à une anticipation et à une action concertée pour atténuer les difficultés à venir, soulignant la nécessité d’une communication transparente des autorités sur ce qui peut être entrepris pour résoudre cette crise.

En ce qui concerne les difficultés financières et économiques, l’ancien Premier ministre exhorte à la reconnaissance collective de la situation et à la répartition équitable des efforts entre les acteurs publics et privés. Il souligne également l’importance de préserver les libertés publiques et d’accepter les opinions divergentes dans le contexte actuel.

Moussa Mara a soulevé ses griefs contre « les restrictions et autres atteintes à la liberté d’opinion » et « les actions de dissolution à l’encontre des partis politiques » qui, selon lui, « ne sont dans l’intérêt de personne ». « Il est impérieux que dans le contexte où nous devions nous donner la main pour faire face, tous ensemble, aux crises actuelles et à venir, nos autorités acceptent l’émission d’opinions divergentes voire contradictoires », a martelé l’ancien PM Mara.

Qui a poursuivi : « La réussite de cette période où chacun est appelé à s’engager, est à ce prix. Nous devons travailler avec les autorités pour obtenir l’exercice des libertés publiques, libertés pour lesquelles des citoyens ont perdu la vie au Mali. »

Moussa Mara n’a pas passé inaperçu la question du retour à l’ordre constitutionnel. Il a pointé du doigt, se référant au discours du 31 décembre 2023, le Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, le manque « d’information précise sur le processus et les éventuels délais », alors que le ministre en charge de cette question avait annoncé il y a plusieurs mois un « léger report » des élections. L’ex-PM a souligné aussi « l’effacement du budget des élections des prévisions pour 2024 ». Au regard de ces constats, Moussa Mara suppose « qu’il n’est pas prévu de scrutin en 2024 ».

Il a souligné le besoin de clarté et de transparence dans le processus électoral, tout en exhortant les autorités à associer les acteurs socio-politiques à ces discussions profondes et complètes.

Somme toute, Mara lance un appel à l’ensemble des responsables politiques et de la société civile pour s’engager dans cette dynamique, demandant aux autorités de la transition d’accueillir favorablement toutes les initiatives visant à relever les défis du pays.  La réussite de la transition, a-t-il souligné, est une responsabilité collective. D’où une action immédiate pour sauver le Mali de l’enlisement.

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire

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