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« Nous sommes favorables à la levée des sanctions contre le Mali », Prof Robert Dussey , chef de la diplomatie togolaise

Le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur, Prof Robert Dussey appelle la CEDEAO à respecter la décision de la Cour de justice de l’UEMOA, ordonnant la suspension des sanctions prises contre le Mali.

« La Cour de justice de l’UEMOA a rendu sa décision, nous sommes obligés de la respecter. Plus largement, nous sommes favorables à la levée des sanctions contre le Mali. Nous nous réjouissons donc qu’elles aient été suspendues », a fait savoir Pr Dussey.

Selon le Chef de la diplomatie togolaise, « il faut sortir de cette crise qui n’a que trop duré », car « le Togo a toujours voulu faciliter les relations entre les peuples et les nations ». « Nous l’avons toujours fait. C’est notre ADN. Depuis les indépendances, dans les moments difficiles, nous avons toujours privilégié l’accompagnement aux sanctions, même si cela ne plaît pas à tout le monde », argue le ministre Dussey.

Rappelons que le Togo joue un rôle crucial dans la décrispation de la crise qui secoue le Mali depuis le coup d’Etat du 20 aout dernier. Le pays que dirige les Gnanssigbé depuis plus 50 ans abrite le groupe de soutien à la transition au Mali, d’où les va-et-vient du ministre Dussey, ponctués de ceux du Président Faure Essozimna Gnassingbé, entre Lomé et Bamako.

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« L’enjeu de la cohésion sociale de ce vaste et beau pays nous interpelle, et nous rappelle que la réussite de cette période de transition n’est plus une option. Mais un impératif plutôt. En effet pour sauver les acquis importants, obtenus, et garantir la poursuite du processus de réconciliation engagé, à la faveur de l’accord d’Alger de 2015, nous n’avons d’autre choix que de réussir, ou d’aider les Maliens à réussir cette transition », a laissé entendre le Président Faure Gnassingbé, le 08 mars 2021, lors de la deuxième réunion du groupe.

Dans la même dynamique, le Président Faure avait été clair :  « Le soutien à un pays frère qu’est le Mali, dans un moment aussi délicat que celui d’une transition politique ne doit pas être un vœu pieux. Plutôt un comportement, un geste, une action, une main tendue qui crée des fois chez l’autre en situation difficile, à ne pas céder au découragement ou au défaitisme. »

Au moment où nous mettons en ligne cet article se déroule à Accra le Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur la situation au Mali, au Burkina et en Guinée. Cette rencontre dont le Président Assimi Goïta a décliné l’invitation intervient au lendemain d’une énième visite du Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, laquelle s’est soldée par un échec. Car entre Bamako et la CEDEAO, les discussions achoppent sur la durée de la nouvelle qui démarre en principe demain 26 mars 2022.

Tous les regards sont braqués sur Accra pour la suite à donner à la décision de l’UEMOA, et à la levée ou non des sanctions qui pèsent sur le Mali et certaines autorités de la Transition.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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