Le mardi 14 septembre dernier, a été déclarée l’ouverture de la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York. Dans une déclaration, l’Adéma-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma-PASJ) exige des Nations-Unies « une gestion rigoureuse et impartiale » de la plainte du Gouvernement malien contre la France au Conseil de Sécurité.
Dans sa déclaration du mercredi 14 septembre signée de son président Marimantia Diarra, l’Adéma-PASJ dit suivre avec beaucoup d’attention et une vive préoccupation l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain et la gestion de la plainte du Gouvernement malien contre la France au Conseil de Sécurité de l’ONU par rapport au strict respect de la souveraineté nationale du Mali.
« Malgré la montée en puissance des Forces Armées Maliennes sur le territoire national, la situation sécuritaire du Mali reste très préoccupante », a fait remarquer le parti des Abeille selon lequel« de vives inquiétudes s’installent sur la sincérité de la collaboration de certains partenaires stratégiques dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme transfrontalier dans le Sahel ».
Au regard de cette situation, l’Adéma-PASJ réaffirme son soutien sincère aux Autorités de la Transition, aux Forces de Défense et de Sécurité nationales, « tendant à la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, au maintien de la forme républicaine et au caractère laïc de l’Etat, et à l’indépendance du Mali ».
Concernant la plainte du Gouvernement malien contre la France au Conseil de Sécurité de l’ONU par rapport au strict respect de la souveraineté nationale du Mali, le parti des Abeilles « souhaite une gestion rigoureuse et impartiale de ce dossier par les Nations Unies en vue de favoriser la paix internationale qui est la raison d’être de notre organisation commune, l’espoir de l’humanité ».
Toutefois, le parti dirigé par Pr Diarra exprime toute sa gratitude envers la communauté internationale qui, selon l’ADEMA-PASJ, a fait preuve d’une solidarité soutenue pour le triomphe de la démocratie et pour sa précieuse contribution à la paix dans notre pays.
Pour combattre de façon plus vigoureuse le terrorisme, cause de tant de souffrances dans le Sahel, particulièrement au Mali, l’Adéma-PASJ exhorte toutes les forces déployées par l’ONU au Mali de renforcer davantage leur coopération avec les Forces Armées Maliennes.
Cette réaction de l’ADEMA-PASJ sur la gestion de la plainte est consécutive à celle du président du parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM). « Dans la dynamique d’un sursaut national, nous suggérons l’implication dans cette démarche des forces vives à travers les canaux appropriés.Nous croyons fermement que la défense de notre sécurité mérite l’implication de tous », a réagi Housseini Amion Guindo, sur son compte Facebook.
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Si pour l’ancien ministre d’IBK, le soutien international est, certes, une bonne chose, il estime tout de même que « celui de toute la nation l’est encore davantage ».« En toute connaissance de cause, forts des éléments mis à notre disposition, nous serons fondés à les accompagner ou non », a souligné le président de la CODEM.
Quid de la plainte ?
Il faut rappeler que les acteurs politiques ont été traités de tous les noms d’oiseau de mauvais augure, pour leur « aphonie » dans les jours qui ont suivi le dépôt de la plainte du Gouvernement de Transition contre la France. « Depuis plusieurs mois il nous a été donné de constater des violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises, en y faisant voler des vecteurs aériens tels que des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse, sans autorisation des autorités maliennes », a indiqué le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, dans la plainte adressée au Président du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, Son Excellence ZHANG Jun, Ambassadeur, Représentant permanent de la République Populaire de Chine auprès des Nations Unies, le 15 aout dernier.
Et la correspondance d’expliciter longuement : « Depuis le début de l’année 2022, les Forces armées maliennes (FAMa), munies de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes. Aux actes d’indiscipline caractérisés par des refus d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, s’ajoutent des cas d’extinction des transpondeurs dans le but de se soustraire au contrôle. S’y ajoutent également des cas de falsification de documents de vol, ainsi que des cas d’atterrissage d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable. De nombreux vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude ont été notés, qui se livraient à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation voire de la subversion. »
Cyril Adohoun
L’Observatoire