Le 3 avril prochain débutera le mois de ramadan au Mali. Les Musulmans s’activent autant qu’ils peuvent pour faire face aux dépenses de leurs familles.
Neuvième mois du calendrier islamique, le ramadan est une période bénie où les Musulmans doivent jeûner 29 à 30 jours selon la parution de la lune. Pour s’imprégner de l’état des préparatifs, nous avons tendu notre micro à un leader religieux et des chefs de famille.
Pour Daouda Traoré, imam de la mosquée de Moribabougou près du marché, tous les Musulmans doivent observer le jeûne pendant ce mois de ramadan. «Il est obligatoire pour tous les Musulmans de jeûner pendant ce mois béni de ramadan. Les vieillards, les enfants, les personnes souffrant d’une maladie, les personnes qui ne jouissent pas de leurs facultés mentales, sont d’offices exclus de ce devoir. Les Musulmans doivent être philanthropes comme le veut l’islam, plus précisément en ce mois béni. Ils doivent aider les personnes démunies car comme nous le savons tous, le temps est dur maintenant au Mali », a-t-il affirmé.
A LIRE AUSSI
Mali : Nominations du conseil des ministres du mercredi 23 mars 2022/ CM-N°2022-14/SGG (Communiqué)
Vendeur des produits alimentaires au marché de Moribabougou, M. Gaoussou Doumbia s’est dit dépassé par la flambée des prix occasionnée naturellement par les sanctions de la CEDEAO contre notre pays. « Déjà avec les sanctions de la CEDEAO et la crise multidimensionnelle que traverse le pays, les denrées de première nécessité ont connu une augmentation des prix. A l’approche du ramadan où on consomme plus, si rien n’est fait, les prix vont encore grimper. Ce qui impactera négativement la population. Nous lançons un appel aux autorités de voir les choses pour que les commerçants puissent gagner leur pain ensuite servir la population », fera-t-il croire.
De son côté, Mme Fatoumata Fané, mère de famille, s’inquiète sur une possible hausse des prix malgré le contexte déjà difficile. « Le ramadan se fera dans la difficulté, parce que les prix de tous les produits de consommation ont augmenté. Avant, on achetait le kilo de lait en poudre à 2400f, maintenant il est à 3000f. L’huile est chère », a-t-elle pesté. Avant de promettre de s’approvisionner avant que les prix augmentent.
Kadidiatou Koné, Stagiaire
L’Observatoire
