La régularisation des prix des denrées de première nécessité est le cheval de bataille de la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence (DGCCC). A l’issue d’un atelier de sensibilisation qu’elle a organisé, l’accent a été mis sur le mécanisme de sensibilisation des prix à l’endroit des acteurs du commerce.
Lundi 20 mars 2023, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud, a présidé une rencontre avec les acteurs du secteur sur l’état d’approvisionnement des marchés en denrées de première nécessité. Il a été question des grandes lignes du circuit et prix des Produits de première nécessité.
Face à ses interlocuteurs du jour, le ministre est revenu sur les attentes des autorités, à savoir la stabilisation des prix des produits de première nécessité qui, dit-il, « reste une des préoccupations du Gouvernement ».
Le ministre, dira-t-il, « conformément à la réglementation en vigueur en matière de commerce, les prix des biens et services sont libres sur toute l’étendue du territoire national, sauf ceux fixés par voie réglementaire à la suite d’un concours financier direct ou indirect de l’état ». En d’autres termes, souligne-t-il, ‘’le commerçant est un prestataire qui rend service à la fois aux producteurs et aux consommateurs’’.
Et au ministre de monter au créneau : « Quel que soit le stade d’exercice de cette activité, elle doit être menée loyalement en évitant les pratiques commerciales illicites telles que la rétention des stocks de produits subventionnés dans le but de provoquer une hausse injustifiée des prix, le non respect des prix fixés par voie réglementaire, la non délivrance des factures en vue de dissimuler ses chiffres d’affaires, le refus de communiquer aux agents de contrôle les prix et les documents nécessaires à la vérification des prix pratiqués, la vente des marchandises à des prix supérieurs à ceux marqués, étiquetés ou homologués, la non communication des barèmes de prix ou le défaut d’affichage des prix, les ententes illicites, etc. ».
Plus loin, le ministre Ould Mohamed a rappelé que les prix de certains produits ont été fixés par Arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 06 avril 2022 portant administration des prix de certaines marchandises. Notamment les prix du sucre local, du sucre importé, de l’huile alimentaire produite localement ont été plafonnés respectivement à 600 FCFA le kg 650 FCFA le kg et 1 100 FCFA le litre.
Pour ce qui est du prix de la tonne carreaux usines du sucre local, il a été fixé à 510 000 FCFA et celui du grossiste à 560 000 FCFA aux clients des distributeurs de SUKALA et de NSUKALA, alors qu’il est cédé au consommateur à 600 FCFA le kilogramme. Le prix de la tonne du sucre importé issu de la contrepartie du jumelage est plafonné à 600 000 FCFA.
Pour le respect de ces mesures, le ministre annonce que « des équipes de contrôle de la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence sont réquisitionnées pour superviser les opérations de livraison des distributeurs par les unités, des demi grossistes et des détaillants par les signataires de cahiers des charges ».
Badara Ali Koïta