Samedi 24 décembre 2022. Nous sommes aux environs de quatorze heures. Le Fondateur et PDG de Millenium Technologie, Zégué dit Moussa Diarra, et ses collaborateurs dont le chef de protocole étaient sur place, accueillis par les responsables de ‘’Urgol Café’’, un espace culturel situé au pied de la colline au quartier Missabougou derrière l’Hôpital du Mali, dédié aux jeunes et dont l’objectif est la promotion de l’entrepreneuriat.
Entrepreneuriat Société UNE

Problématique de l’entrepreneuriat : Zégué dit Moussa Diarra conscientise la jeunesse à l’espace culturel « Urgol Café »

L’espace culturel ‘’Urgol Café’’ a servi de cadre d’échange entre le Fondateur et PDG de Millenium Technologie, M. Zégué dit Moussa Diarra, et des jeunes du mouvement ‘’Les Petits Stylos » sur la problématique de l’entrepreneuriat au Mali, notamment les défis majeurs. Pour le Directeur Général de l’Académie Mali –Drones et Technologie des Métiers du Numérique, « le salut qui reste aux jeunes est d’éviter le salarial ou peut-être combiner au salarial l’entrepreneuriat ».

Samedi 24 décembre 2022. Nous sommes aux environs de quatorze heures. Le Fondateur et PDG de Millenium Technologie, Zégué dit Moussa Diarra, et ses collaborateurs dont le chef de protocole étaient sur place, accueillis par les responsables de ‘’Urgol Café’’, un espace culturel situé au pied de la colline au quartier Missabougou, derrière l’Hôpital du Mali, dédié aux jeunes et dont l’objectif est la promotion de l’entrepreneuriat.

Après une visite éclair de découverte des lieux, commença la conférence-débats. L’exposé du conférencier Diarra, mêlée de ses expériences en la matière, a tenu en haleine des jeunes participants, restés tout oreilles.  D’entrée de jeu, M. Zégué dit Moussa Diarra a félicité les responsables de l’espace Urgol Café pour cette rencontre qui « permettra à des jeunes de pouvoir partager peu d’expériences dont ils disposent et certainement de pouvoir en acquérir. « A chaque qu’il y a une espace de ce genre, ce n’est pas forcément la personne qui vient parler (qui compte), mais aussi les gens qui l’écoutent, qui apprennent des choses, c’est pourquoi c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. »

L’entrepreneuriat des jeunes au Mali reste, selon le Fondateur et PDG de Millénium Technologie, « l’élément qui peut être à la fois un facteur, un vecteur, un réalisateur et un incubateur de développement socioéconomique des jeunes ». De fait, « lorsqu’on regarde les capacités d’opérationnalisation de Gouvernement, on remarque que ces capacités sont très limitées par rapport au fait de résorber considérablement le taux de chômage des jeunes ».

Selon un des derniers rapports de l’Office National de l’Employabilité et de la Formation (ONEF), un service du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, au moins 24800 étudiants maliens actuellement dans les sciences sociales, littéraires, politiques et juridiques vont, dans les cinq prochaines années, terminer avec leurs études. Mais au regard de l’effectif des fonctionnaires qui vont partir à la retraite et des structures à créer, « l’Etat ne pourra en réalité recruter que 2% et le secteur privé 6%, ce qui fait 8% ». « Les 92% restants vont, soit chercher à êtres des entrepreneurs, soit aller tenter leur avenir dans d’autres pays », a expliqué M. Diarra.

Des facteurs négatifs

Plusieurs facteurs freinent l’esprit entrepreneurial. D’abord, « la course pour des attestations », pour « des CV kilométriques ». « Si tu veux juger un jeune malien par son CV, il n’y aura aucun que tu vas rejeter. Tout le monde a un bon CV, des CV bien garnis. Mais, il suffit de lui donner une période d’essai, il y a le hic », a tristement déclaré le Fondateur et PDG de Millénium Technologie. Qui a fait observer que la différence entre la génération actuelle et celle des nos pères est qu’en leur temps, ils ont une obsession pour la connaissance, pas pour les notes, alors que la génération d’aujourd’hui a généralement une obsession pour les notes. « La meilleure manière d’aborder l’avenir est de se préparer », conseille-t-il.  Citant le Président Paul Kagamé qui disait : « Si vous pensez que l’instruction coûte chère, c’est que vous n’avez pas encore payé le prix de l’ignorance. »

Pour cet ingénieur en électronique et technologie des systèmes embarqués, « quel que soit le domaine dans lequel l’on évolue, il faut exceller ». « Malheureusement, dans la plupart de nos universités, ici, les formations sont beaucoup plus théoriques que pratiques, alors que le recruteur a besoin de ce que tu as comme compétence de façon pragmatique. Et non ce que tu sais bucher et réciter. C’est ce qui fait que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à décrocher des jobs. Les recruteurs ne cherchent pas à savoir quels sont les profils théoriques dont vous disposez, mais des connaissances pragmatiques utiles », a expliqué M. Moussa Diarra aux jeunes. Avant d’ajouter : « C’est tout ce qu’il faut changer » dans un monde d’aujourd’hui, qui évolue à une vitesse fulgurante, de façon exponentielle, celle de la croisière. L’ancien Président ATT (RIP) disait aux jeunes : « Le monde d’hier acceptait quelques fois les médiocres et les passables, le monde d’aujourd’hui manque du respect et d’égard que pour les meilleurs. Mais le monde de demain n’appartiendra aux gens excellents parmi les excellents ». Autant de facteurs, aux dires du DG du Cabinet Eagle Communication, qui contraignent à aller vers l’entrepreneuriat.

Entrepreneuriat, la voie du salut

A en croire le Directeur Général de l’Académie Mali –Drones et Technologie des Métiers du Numérique, « le salut de la jeunesse passera par l’entrepreneuriat » qui « par définition non classique et non académique est le fait de pouvoir apporter une solution que l’on peut monnayer tout en résolvant les problèmes qui existent dans la communauté ou qui assaillent le bien commun des êtres ».

Le concepteur de drones à usages Civils et Militaires, a, dans ses échanges, fait comprendre aux jeunes que le Mali regorge de potentialités comme des possibilités et défis à relever, « il suffira pour les jeunes de pouvoir s’asseoir, de pouvoir bien réfléchir et surtout d’accepter d’oser et d’aller ensemble ». « Malheureusement, aujourd’hui, ce qui fait que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à percer l’entrepreneuriat est qu’ils veulent aller souvent vite, seuls, en brûlant les étapes. Je leur ai dit que tout connaitre, tout dire et tout faire, c’est souvent tout détruire ou être victimes de tout », regrette M. Zégué, selon lequel « cela ne peut pas aller ».

Après une visite éclair de découverte des lieux, commença la conférence-débats. L’exposé du conférencier Diarra, mêlée de ses expériences en la matière, a tenu en haleine des jeunes participants, restés tout oreilles.  D’entrée de jeu, M. Zégué dit Moussa Diarra a félicité les responsables de l’espace Urgol Café pour cette rencontre qui « permettra à des jeunes de pouvoir partager peu d’expériences dont ils disposent et certainement de pouvoir en acquérir. « A chaque qu’il y a une espace de ce genre, ce n’est pas forcément la personne qui vient parler (qui compte), mais aussi les gens qui l’écoutent, qui apprennent des choses, c’est pourquoi c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. »
Zégué dit Moussa Diarra et les jeunes du mouvements Les Petits Stylos à l’espace culturel Urgol Café

Au-delà de tout cela, estime le DG de la Société Golden Investissements, il faudrait que les jeunes cherchent à comprendre réellement que créer une entreprise n’est pas une fin en soi. « On peut créer une entreprise, mais comment la développer, l’innover, faire en sorte qu’elle puisse s’imposer et être incontournable est ce qui est extrêmement important », a fait remarquer M. Zégué dit Moussa Diarra aux jeunes.  Aussi faudrait-il que ceux qui offrent des formations aux jeunes en entrepreneuriat, les incubateurs également, essaient d’aller au tréfonds de ces choses-là.

Défis d’accompagnements

Quant à l’Etat, M. Diarra pense que l’accompagnement des jeunes entrepreneurs « doit être multiforme, souvent, en ce sens que pour l’accompagnement des projets qui sont porteurs, il faut donner aux jeunes tout ce dont ils ont besoin en termes de conditions financières, matérielles ». Car dans tous les domaines, dans tous les pays du monde où les jeunes sont arrivés à se hisser au firmament, il y a accompagnement. « Cela veut dire qu’au départ, il y a eu un socle solide, avec un accompagnement conséquent », martèle-t-il.

Par ailleurs, le PDG de Millénium Technologie Souvent, déplore les conditions extrêmement insupportables que posent les banques ou les structures susceptibles de financer les jeunes entrepreneurs. « Mais, le problème est que celles-ci demandent de remplir certaines conditions comme des garanties, des taux qui sont extrêmement élevés », peste-t-il.

Pour y remédier, M. Zégué dit Moussa Diarra conseille « d’aller petit à petit et surtout qu’on sache que l’avenir d’un pays repose essentiellement sur sa jeunesse. La jeunesse, c’est la vitalité d’une Nation, c’est l’ossature du peuple. Un pays qui voudrait se développer sans pourtant accorder cette place utile à la jeunesse pour se développer, se fructifier en terme d’entrepreneuriat, est comme assis sur une branche qu’il est en train de scier ».

Les jeunes doivent, selon le Fondateur de Millenium Technologie, se dire que lorsqu’on veut être entrepreneur, il n’est pas forcément question de récolter le jour qu’on sème. « Il y a un temps entre les deux, a-t-il indiqué. Il faut donc cultiver la patience, l’humilité, surtout la résilience et la persévérance, parce que quiconque dira aux jeunes que l’entrepreneuriat est facile se trompe, ça n’a jamais été facile, ça ne le sera jamais. Et c’est parce que ce n’est pas facile que c’est justement intéressant. C’est pourquoi il faut avoir comme devise que le plus difficile est faisable maintenant, seul l’impossible doit nous prendre un peu de temps. »

Grosso modo, le salut qui reste aux jeunes est d’éviter le salarial ou peut-être de combiner au salarial l’entrepreneuriat.

Cyril Roc DACK/ Icimali.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *