Dans un communiqué en date du 28 mai 2023, le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité Et Le développement (CSP-PSD) déclare ne pas se reconnaître dans le projet de la nouvelle constitution en son état.
À travers cette déclaration signée par son président Alghabass AG Intalla, la réaction plus ou moins surprenante des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 vient grossir le lot des réfractaires au référendum dans une course contre la montre.
Ce projet tant souhaité par le gouvernement de transition ne fait pas faire l’unanimité au sein de l’opinion. En effet, il bute sur d’énormes difficultés comme en témoigne le dernier communiqué du CSP-PSD.
Entre les lignes, on pouvait lire : « Les Mouvements Signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, en l’occurrence la CMA et la Plateforme des Mouvements du 14 Juin 2014 d’Alger et une partie des mouvements de l’inclusivité, tous regroupés au sein du CSP-PSD, prennent acte de la validation du projet de la nouvelle Constitution ».
Et de préciser que « ainsi, les Mouvements signataires à travers le CSP PSD, déplorent cet état de fait et déclarent solennellement ne pas se reconnaître dans ce projet de la nouvelle constitution en son état ». Une décision qui pèsera lourd dans la balance en dépit des énormes moyens mis par le gouvernement afin d’aboutir à un écrasant ‘’oui’’.
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Plusieurs facteurs motivent cette décision radicale des groupes signataires comme le précise son président dans le communiqué. Il a rappelé que le Gouvernement à travers les Relevés de Conclusions signées, avait également pris l’engagement de veiller à la prise en charge intégrale de l’Accord dans la nouvelle constitution, et ceci conformément à l’Article 3 du Chapitre 1-Titre I dudit l’Accord.
Cependant, le CSP PSD dit avoir constaté avec regret que ledit projet n’enregistre aucune évolution particulière à la constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels pris dans le cadre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger.
En outre, le CSP PSD, dit espérer qu’il existera encore une opportunité de créer les conditions d’un consensus sur le texte, avant sa soumission au referendum. Par ailleurs, son président a informé l’opinion nationale et internationale du niveau élevé de fragilité du processus de Paix et des conséquences d’un forcing constitutionnel en violation des engagements pris à travers l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger.
ASK
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