La plainte du parti Yelema « le Changement » contre Amadou Albert Maiga, membre du Conseil National de Transition pour diffamation a mille et une chance de moisir dans les tiroirs de la justice. Du moins sous cette transition politique en cours. Sauf par magie, l’organe législatif ne lèvera pas la carapace d’immunité qui couvre M. Maïga.
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Plainte du parti Yelema contre Amadou Albert Maïga : Coup d’épée dans l’Océan

La plainte du parti Yelema « le Changement » contre Amadou Albert Maiga, membre du Conseil National de Transition pour diffamation a mille et une chance de moisir dans les tiroirs de la justice. Du moins sous cette transition politique en cours. Sauf par magie, l’organe législatif ne lèvera pas la carapace d’immunité qui couvre M. Maïga.  

Le parti politique YELEMA « le Changement » a récemment décidé de prendre des mesures légales en réponse aux déclarations diffamatoires tenues par M. Amadou Albert Maiga, membre du Conseil National de Transition (CNT). La réaction du parti face à ces accusations ‘’sans fondement’’ souligne l’importance de la vérité et de la justice dans cette affaire.

En effet, le parti de l’ex-Premier ministre Moussa Mara a été profondément choqué par les propos qualifiés par ses militants de « lâches et mensongers», tenus par M. Amadou Albert Maiga lors de l’émission « Regards Croisés sur Renouveau TV » le 13 mai 2023. Accusant le parti YELEMA d’être responsable de la mort de personnes lors des événements tragiques survenus de mai 2014 à Kidal, «M. Maiga a fait des allégations sans apporter la moindre preuve», dénonce un militant de la formation mise en cause.

Dans un communiqué largement diffusé, le parti YELEMA condamne fermement ces déclarations  »diffamatoires », qui portent atteinte à son honneur et à sa réputation.  »En tant que partisan du débat contradictoire et de la liberté d’expression, le parti s’est dit est ouvert aux critiques constructives, mais il ne peut tolérer de telles attaques infondées. Les propos de M. Maiga sont non seulement une insulte envers le parti, mais aussi envers la mémoire des personnes décédées et toutes les victimes d’assassinats lâches », poursuit le communiqué.

En poursuivant la lecture de son communiqué, le parti se rebiffe contre les propos de Maïga.  »En établissant un parallèle entre les bourreaux et les victimes, M. Maiga semble justifier des actes meurtriers en dehors des situations de légitime défense, de nécessité actuelle ou d’ordre légal. Le parti YELEMA rappelle que le meurtre et l’assassinat sont des crimes définis par le droit pénal et ne peuvent être banalisés ou excusés de quelque manière que ce soit », précise le communiqué.

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Selon sa propre expression, la formation politique met en avant la valeur de la vérité comme meilleure réponse à la diffamation. En prenant des mesures légales, en déposant une plainte avec constitution de partie civile, le parti montre sa détermination à défendre son honneur et sa réputation. « Il est essentiel que la justice établisse la vérité dans cette affaire et prenne une décision équitable», espère un observateur de la scène politique.

Le parti YELEMA  »le Changement » réagit de manière forte et déterminée aux accusations diffamatoires de M. Amadou Albert Maiga. En prenant des mesures légales, le parti défend son honneur et sa réputation tout en affirmant son attachement à la vérité et à la justice, plaçant désormais sa confiance dans le système judiciaire pour traiter cette affaire de manière juste et impartiale.

Quelle issue ?

L’issue de cette plainte semble connue d’avance au regard de la casquette de l’accusé. Amadou Albert Maïga est un membre du CNT et protégé ipso facto par l’immunité parlementaire aux termes de l’article 44 du règlement Intérieur de l’organe, et dont la procédure de levée passe forcément par un vote. Or, l’article en question n’indique pas de façon complète les modalités de la mise en œuvre d’une éventuelle levée d’immunité. Cette affaire risque de devenir une patate chaude qui nécessitera une commission ad hoc pour statuer sur la question au cas où la justice décide d’aller au bout.

En déposant cette plainte, le parti de Mara est conscient de faire couler de l’eau sur le dos de canard. Car les autorités de la transition ne seront pas prêtes à jeter en pâture l’un de ses influents défenseurs. Même Issa Kaou N’Djim, alors quatrième vice-président du CNT, devenu plus tard un caillou dans les chaussures de la transition, n’a pas subi une telle lapidation.

Somme toute, dans l’attente de la décision de la justice, le parti YELEMA promet de continuer de défendre les valeurs du débat contradictoire, de la liberté d’expression et de la démocratie saine et pluraliste.

Cyril DIEUMERCI

Le Soft

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