Dans la nuit du lundi au mardi, le président de la CODEM, l’ancien ministre Housseini Amion Guindo a exprimé son point de vue sur la situation qui prévaut concernant la nouvelle constitution. Il a opté pour le « NON » lors du référendum.
Le parti d’opposition, la CODEM, considère le processus en cours comme inopportun et illégal, prenant acte de la date fixée au 18 juin pour le référendum. Selon la CODEM, un pouvoir issu des armes ne devrait pas mener une telle réforme en raison d’un manque de légitimité et d’une « impréparation avérée ».
L’ancien ministre des sports souligne que le contexte actuel est loin d’être favorable, évoquant la vie chère, la prolifération du terrorisme malgré les promesses de renforcement de l’armée, la montée du grand banditisme et les grèves dans le secteur social.
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Cette occasion sera également utilisée pour aborder la question de la laïcité, qui suscite de vives divisions. Les incompréhensions et le manque de consensus justifient, selon eux, l’irréalisme de la tenue du référendum au Mali.
Fort de ces reproches, la formation de Guindo invite les forces vives à former légalement le « Front du Non » afin d’éviter toute erreur. De plus, étant donné la situation d’insécurité qui empêche certaines localités de participer au vote, la CODEM dénonce un passage en force. Elle appelle le colonel Assimi Goita à engager un dialogue avec la classe politique et la société civile en vue d’un consensus pour l’organisation des élections prévues cette année, sans précipitation.
Il est primordial de garantir la réussite de la transition par une gouvernance apaisée, un point sur lequel la 4ème force politique reste intransigeante.
C.A
L’Observatoire