Le mardi 15 octobre 2024, une réunion cruciale s’est tenue à la Primature sous la présidence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Ce Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes avait pour objectif de faire le point sur l’état des établissements scolaires impactés par les récentes inondations qui ont frappé le pays.
La situation est critique : plusieurs écoles ont été inondées, certaines infrastructures se sont effondrées ou ont subi d’importants dégâts, forçant le gouvernement à mettre en place des mesures d’urgence. Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, a présenté un rapport détaillé lors de cette réunion, soulignant les actions entreprises pour faire face à cette crise. Parmi ces actions, la stabilisation de la liste des écoles touchées et la réhabilitation des salles de classe endommagées ont été évoquées comme priorités immédiates.
Face à l’urgence de la situation, le gouvernement, avec l’appui de l’UNICEF, mettra en place des tentes pour servir de salles de classe provisoires. Ce dispositif temporaire, destiné à garantir la continuité de l’enseignement, permettra aux élèves des établissements inondés ou gravement endommagés de reprendre le chemin de l’école à la date prévue pour la rentrée scolaire, le 4 novembre 2024.
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En parallèle, le ministre de l’Éducation nationale a sollicité l’aide du ministre d’État, en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, pour ordonner l’évacuation des écoles occupées. Les académies d’enseignement sont également invitées à identifier des lieux pouvant accueillir les élèves déplacés pendant la durée des travaux de réhabilitation.
Dans les écoles les plus touchées, une délocalisation temporaire des élèves vers d’autres établissements est également prévue, jusqu’à ce que les infrastructures – y compris les salles de classe et les latrines – soient réparées. Le coût total de ce projet d’envergure est estimé à 600 millions de FCFA.
Conscient des impacts récurrents des crises climatiques sur les infrastructures du pays, le gouvernement de la Transition a décidé d’adopter une approche à long terme. Parmi les solutions envisagées figure la promotion de l’enseignement numérique. En réponse à cette crise, le gouvernement a proposé de renforcer l’accès à des contenus éducatifs numérisés et de faciliter l’enseignement à distance, afin de pallier les interruptions liées aux catastrophes naturelles. Il a également été question de renforcer les stocks nationaux de sécurité alimentaire pour anticiper d’éventuelles crises futures.
Le Premier ministre a conclu la réunion en insistant sur l’importance de maintenir la mobilisation face à ces défis. « Redoublons d’efforts. La machine étatique est en marche », a-t-il affirmé, rappelant son engagement à continuer de réunir régulièrement le Comité interministériel pour suivre de près l’évolution de la situation.
Avec ces mesures d’urgence et une stratégie axée sur la durabilité, le gouvernement espère minimiser l’impact des inondations sur l’éducation des enfants, tout en renforçant la résilience du pays face aux crises climatiques à venir.
Issa TANGARA / Icimali.com