Cependant, un point de divergence majeur est apparu entre l'ONU et le Mali concernant la durée du délai de retrait de la MINUSMA. Alors que l'Organisation des Nations Unies propose un délai de six mois pour le départ complet de la mission, le Mali maintient sa position en insistant sur une période de trois mois seulement.
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Report du vote sur le retrait de la MINUSMA : Divergence entre l’ONU et le Mali sur la durée du délai

Le vote décisif sur l’avenir de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été reporté au vendredi 30 juin 2023. Initialement prévu pour le jeudi 29 juin, ce vote revêt une grande importance puisqu’il déterminera le sort de la mission de maintien de la paix au Mali.

Cependant, un point de divergence majeur est apparu entre l’ONU et le Mali concernant la durée du délai de retrait de la MINUSMA. Alors que l’Organisation des Nations Unies propose un délai de six mois pour le départ complet de la mission, le Mali maintient sa position en insistant sur une période de trois mois seulement.

Cette différence de perspective soulève des inquiétudes au sein de la MINUSMA présente sur le territoire malien. Les membres de la mission de maintien de la paix s’inquiètent des conséquences potentielles d’un retrait précipité ou mal planifié.

Le Mali, de son côté, justifie sa position en mettant en avant l’inadéquation du mandat de la MINUSMA dans un contexte marqué par le terrorisme, ainsi que les postures hostiles et l’instrumentalisation de la mission qui ont porté atteinte à la cohésion nationale. Le gouvernement malien affirme être prêt à assumer pleinement la responsabilité de la sécurisation de son territoire et à combler le vide sécuritaire potentiel laissé par le départ de la MINUSMA.

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Ce report du vote et la divergence sur la durée du délai de retrait mettent en évidence les enjeux importants liés à la transition de la mission onusienne vers une plus grande responsabilité malienne en matière de sécurité. Les discussions se poursuivront dans les prochains jours afin de parvenir à un accord entre l’ONU et le Mali sur cette question cruciale.

Il est à noter que l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger demeure un élément essentiel dans la recherche d’une solution durable au Mali. Le gouvernement malien réaffirme son engagement envers cet accord et assure que le départ de la MINUSMA n’affectera en rien sa volonté de travailler pour la paix et la cohésion nationale.

La communauté internationale et les acteurs régionaux suivent de près cette évolution et espèrent un consensus entre l’ONU et le Mali pour assurer une transition sécurisée et stable dans le pays.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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