Derrière la lutte pour la représentation de la diaspora malienne au sein de l’Assemblée Nationale du Mali, que mène Habib Sylla et Mohamed Haïdara, masque mal la lutte d’influence et de légitimation du HCME et du CSDM.
Le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) et le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) sont aujourd’hui deux instruments de défense des intérêts des Maliens établis à l’extérieur de notre pays. Mais, la guerre de leadership à laquelle se livrent les deux entités laisse perplexes plus d’un en ce qui concerne leur mission réelle. La situation de chien de faïence qui règne entre les Responsables de ces organisations de la communauté malienne à l’extérieur, Habib Sylla et Mohamed Haïdara, traduit la profonde de crise de méfiance entre les deux Hommes. Comme le témoigne le développement des évènements en ces derniers temps.
En effet, à l’annonce des élections législatives, le CSDM, en position d’usurpateur, a sauté sur le dossier de la représentation des Maliens de l’Extérieur à l’AN, en initiant une série de rencontres qui l’ont conduit auprès du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, et le nouveau Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, le Journaliste Yaya Sangaré.
Au sortir de l’audience que lui avait accordée le PM, le 1er octobre 2018, la Délégation conduite par Mohamed Chérif Haïdara dit avoir échangé avec Soumeylou Boubèye Maïga sur «les modalités de représentation de la diaspora dans les Institutions de la République, en particulier à l’Assemblée Nationale, dans le contexte des élections législatives à venir ». Selon Mohamed Chérif Haïdara, il a été également question de négocier avec «les pays d’accueil de Maliens d’accords de garantie de leurs biens afin de sécuriser leurs investissements».
Par les audiences à lui accordées, le CSDM jubile s’estimant à la hauteur du HCME. Sur sa page Facebook, il a été posté: «Félicitations au Ministre Yaya Sangaré pour avoir joint la parole à l’acte (Je suis à la disposition de l’ensemble de la diaspora…disait-il). Personne ne peut plus nier aux Maliens établis à l’Extérieur le libre choix de leur appartenance politique et/ou associative. Les hautes autorités (à commencer par le Premier Ministre) ainsi que les institutions politiques et administratives l’ont compris et ont montré la voie à travers les nombreuses audiences accordées ces dernières semaines au Président du CSDM. Seule la qualité de l’engagement dans le respect des différences compte désormais. Pas de concurrence ! Les organisations reconnues gagneraient toutes à s’inscrire dans une démarche de complémentarité non seulement entre elles mais aussi entre elles et les pouvoirs publics, sous la bienveillante protection du Ministre Yaya Sangaré, Ministre de tutelle».
Cette attitude qu’a affichée le CSDM est le signe manifeste de son obstination à ravir la vedette à Habib Sylla qui constitue, pour lui un obstacle potentiel à l’assouvissement de ses intentions.
D.C.A
Source: Le SOFT