Le Général de division Mody Salifou a effectué une visite au Mali. Si pour certains, il était question d’une volonté des Nigériens de coopérer vraiment avec les voisins maliens, la visite quant à elle portait en réalité sur la volonté des premiers d’avoir l’autorisation de poursuivre des groupes armés terroristes sur le territoire malien.
Lors de son déplacement, le chef d’état-major nigérien a été reçu par son homologue malien, le Général Oumar Diarra, et a eu l’honneur de croiser le Colonel Assimi Goïta.
Au cours de ce tête à tête qui a duré plusieurs minutes, il nous est revenu que l’Officier nigérien n’a pas manqué de signifier au Colonel Goïta toute la considération que son pays et son armée porte pour le Mali et son armée dont la participation dans la lutte commune compte.
Si telle était la version officielle, nous sommes parvenus à comprendre davantage la raison réelle de la visite des Nigériens avec lesquels le régime de transition s’était longtemps brouillé notamment après son désir de rompre avec Barkhane, Takuba et pour des raisons liées au chronogramme même de la transition.
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Selon nos sources, il ne s’agissait ni plus ni moins d’un permis de poursuite des groupes terroristes sur le sol malien que recherchaient les Nigériens. Il nous est revenu que là-dessus, le Colonel Assimi Goïta qui a lui aussi fait savoir à ses hôtes qu’il est en guerre sans merci contre les groupes armés, ne trouve rien d’anormal à ce que les troupes du Niger opèrent dans le cadre de la lutte transfrontalière contre le fléau du terrorisme jusqu’au Mali.
Mais, à condition, a mis en garde le Colonel Goïta, que « des engins et troupes français ne foulent pas le sol malien », nous a confié une source bien renseignée, dans l’anonymat.
Ainsi, depuis deux semaines, quelques heures après la visite des Nigériens, l’armée nationale du Niger a poussé ses opérations jusque sur le territoire malien notamment dans la région de Ménaka contre l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Et les actions menées de l’armée nigérienne dans la zone l’ont conduite jusqu’à Hamakat où les groupes armés furent défaits avec un bilan de 79 tués de leurs rangs la semaine écoulée. Comme moisson, l’armée du Niger parle de plus d’une centaine de motos détruites et des armes de guerre récupérées.
Jusqu’à ce jour, nous est-il revenu, l’armée du Niger qui a désormais exclusivement le feu vert de Bamako, pour traquer les GAT qui se faufilent entre les 3 frontières (Mali, Burkina et Niger), continue ses opérations sans emmerdes.
Idrissa Keïta
Le Soft
