Dans le cadre de la clôture de l’atelier de restitution du projet « C’est la Vie au Mali », l’ONG RAES, en collaboration avec l’Unité de Mise en Œuvre pour le Renforcement du Système de Santé (UMRSS) et le Fonds Mondial, a organisé une conférence sur la campagne de communication intégrée à 360°, autour d’une mini-série « An ka Lamaga », portant sur le paludisme, le VIH/Sida, la tuberculose et la Covid-19.
L’objectif était de révéler les réalisations, les résultats et les leçons apprises avec le projet qui a touché un public massif de 12 784 653 personnes à travers le pays en une année. La cérémonie a enregistré la présence du Dr. Mohamed Berthé, Coordinateur de l’UMRSS, de Mme Rabiatou Sangaré Diallo, Responsable suivi-évaluation et recherche de l’ONG RAES, de Souleymane Traoré, Conseiller technique du Ministère de la Santé représentant le Ministre de la Santé et du Développement Social, ainsi que plusieurs autres partenaires médiatiques, à l’hôtel Radisson Collection de Bamako, ce jeudi 18 avril 2024.
Dans son intervention, le Coordinateur de l’UMRSS, qui a soutenu le projet, a salué cette initiative de l’ONG RAES. Selon lui, l’objectif général était de renforcer le niveau de communication sur les quatre maladies afin d’obtenir de meilleurs résultats programmatiques en termes de prévention, de dépistage et de prise en charge. « Cette restitution a été axée sur les maladies, non seulement les trois maladies subventionnées par le Fonds Mondial, mais aussi celles liées aux épidémies de manière classique. Nous avons essayé de répertorier et de préparer la population à pouvoir reconnaître ces maladies et à anticiper sur la survenue des épidémies », a souligné le Dr. Mohamed Berthé.
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De son côté, Mme Rabiatou Sangaré Diallo a exprimé toute sa gratitude à l’ensemble des participants pour leur engagement et leur dévouement tout au long du projet. « Grâce à vos efforts collectifs, nous avons pu améliorer les connaissances des populations sur quatre maladies », a-t-elle souligné. Ensuite, la Responsable suivi-évaluation et recherche de l’ONG RAES a salué ses partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour la réalisation et le succès du projet. « C’est grâce à vous que le projet a pu informer et sensibiliser des millions de personnes. Il s’agit de ARCAD Santé Plus, Bandia Production, Estival, Vortex Group, WoManager et les médias nationaux. »
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes aujourd’hui. Nous avons adopté une approche globale pour toucher les populations à travers différents canaux de communication, notamment le numérique, le communautaire et les médias », a indiqué la Responsable du projet.
En ce qui concerne le numérique, le projet a touché plus de 12 000 000 de personnes à travers les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Tik Tok et YouTube). En ce qui concerne le volet communautaire, grâce au dispositif de ARCAD Santé, il a pu mettre en œuvre des activités communautaires touchant plus de 1 000 personnes directement. « Ces personnes ont également bénéficié d’une prise en charge au niveau des services mobiles de ARCAD Santé. Quant aux médias, en partenariat avec les radios communautaires, le projet a touché plus de 800 personnes à travers des émissions. »
Pour Mme Diallo, ces chiffres clés de la campagne ont permis d’évaluer son impact. Et grâce à l’effet de la campagne, on observe des résultats intéressants avec 98% des personnes interrogées et exposées au message de sensibilisation prêtes à se faire dépister pour le VIH, et 91% se sentant capables de se protéger contre ces quatre maladies, à savoir le paludisme, la tuberculose et la Covid-19. « Ainsi, nous sommes passés de 26 % à 46 % des personnes prêtes à se faire vacciner. Nous devons encore poursuivre cet effort en travaillant sur le volet communicationnel, car le défi demeure », a conclu Mme Sangaré Diallo.
Le représentant du ministre a demandé aux partenaires et collaborateurs de rester engagés autour de la deuxième phase du projet « C’est la Vie au Mali », après le plein succès de cette première campagne.
« Ce chiffre témoigne de l’ampleur et de l’efficacité de nos efforts. Grâce à nos méthodes innovantes, notamment l’utilisation de l’éducation par le divertissement et l’élaboration d’un kit d’animation, nous avons non seulement informé, mais aussi contribué au changement de comportement de notre population sur des enjeux majeurs de santé publique », a indiqué Souleymane Traoré.
Il a souligné l’importance de noter que ce projet n’aurait pas atteint un tel succès sans une synergie d’actions entre les services centraux du ministère de la Santé, la société civile, les partenaires techniques et financiers, et la population.
Sidy Coulibaly / pour icimali.com