Le fleuve Niger atteint un niveau de pollution inquiétant. Les acteurs de l’environnement tirent la sonnette d’alarme. Pour l’ONG Mali Folkcenter Nyetaa, il est temps que tout le monde s’implique pour la protection du fleuve Niger.
Dans le cadre de la recherche des solutions contre les pollutions du fleuve Niger, Mali Folkcenter Nyetaa a initié une causerie-débat (Nyetaa-Baro) entre experts de l’environnement, universitaires, acteurs environnementaux et la société civile. Objectif : mobiliser tous les acteurs pour la sauvegarde du fleuve Niger.
Des menaces sur le fleuve Niger. L’orpaillage par drague, les déchets liquides et solides des populations, des industriels déversés dans le fleuve… L’état actuel du fleuve Niger interpelle, tant les acteurs de l’environnement que les décideurs.
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Déterminée à œuvrer pour la protection du fleuve Niger, l’ONG Mali Folkcenter Nyetaa, depuis 2020, dans le cadre d’une causerie-débat, réunis les acteurs de l’environnement, les universitaires et la société civile dans l’optique de sauvegarder le fleuve Niger contre les menaces auxquelles il est confronté tous les jours.
L’édition 2021 de cette causerie-débat s’est déroulée à la maison des jeunes de Bamako, le vendredi 21 mai. L’ONG Mali Folkcenter Nyetaa a saisi cette occasion pour sensibiliser les populations sur les menaces des pollutions, toutes liées aux activités humaines, auxquelles fait face le fleuve Niger.
Les panélistes Moussa Diamoye, directeur général adjoint de l’ABFN et Professeur Sidy Bah, coauteur d’une étude faite sur les effets de pollution du fleuve Niger, ont, chacun dans leurs exposés, édifié la lanterne des participants sur l’actualité de ce fleuve traversant le Mali à plus de 1700 km.
Pour le président de l’ONG Mali Folkcenter Nyetaa, Dr Ibrahim Togola, les pollutions du fleuve Niger sont visibles et le fleuve continue de disparaître à certains endroits. «Le fleuve Niger est en péril. La vie des biodiversités est en danger », prévient le Dr Ibrahim Togola, modérateur de la causerie-débat.
Maintenant, la question fondamentale est la suivante : quelle solidarité et volonté politique nous devrions avoir pour protéger le fleuve Niger contre les pollutions ?
Dr Ibrahim Togola qui a posé cette interrogation estime que nous sommes tous interpellés. « Nous le voyons tous les jours, nous sommes coupables. Si nous ne nous mobilisons pas, nous ne pouvions avoir la sauvegarde du fleuve Niger », reconnaît-il, avant d’ajouter qu’il est important d’engager des actions citoyennes contre les occupations des servitudes du fleuve et initier des projets de recherche pour proposer des solutions de sauvegarde du fleuve Niger.
Ousmane Morba
L’Observatoire