En marge de ce sommet historique, Omar Michel Kopia, figure de la société civile burkinabè et président de l’organisation « Burkina Rempart », a livré un témoignage poignant sur la réalité de l’intégration sahélienne et les progrès sécuritaires sur le terrain
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Sommet de l’AES à Bamako : « C’est du concret », témoigne Omar Michel Kopia, Président de Burkina Rempart

Ce mardi 25 décembre 2025, le Centre international de Conférences de Bamako (CICB) a vibré au rythme de la 2e session ordinaire du Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES). En marge de ce sommet qualifié d’« historique », Omar Michel Kopia, figure de la société civile burkinabè et président de l’organisation « Burkina Rempart », a livré un témoignage poignant sur la réalité de l’intégration sahélienne et les progrès sécuritaires sur le terrain.

Sous la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, et en présence de ses pairs, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, ce sommet a marqué une nouvelle étape dans la consolidation de l’espace AES. Pour Omar Michel Kopia, qui a tenu à faire le déplacement depuis Ouagadougou, les résultats sont déjà palpables.

Loin des délégations officielles voyageant par les airs, le président de Burkina Rempart a choisi de rejoindre la capitale malienne par la voie terrestre pour constater l’évolution de la situation sécuritaire. Un périple de plusieurs étapes (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koutiala, Sikasso) qui, selon lui, prouve le travail abattu par les forces de défense et de sécurité.

« Pour nous ça ne nous étonne pas. Sachez que moi je suis venu par la route. (…) On a vu qu’un travail était fait, sinon nous on ne pouvait pas venir par la route de Bobo-Dioulasso à Bamako. Ils ont fait un grand boulot et c’est des présidents qu’il faut vraiment encourager, féliciter », a-t-il déclaré avec conviction. Un test de la route qui, à ses dires, est une preuve de la reconquête territoriale.

M. Kopia a souligné qu’il avait pris ce risque personnel, financé sur fonds propres, pour vérifier « de visu » si les autorités avaient réussi la reconquête du territoire. « Même si c’est un risque, je le prendrais parce que nous à notre âge, on n’a plus peur de rien », a-t-il ajouté.

Analysant le bilan politique de la Confédération, le leader de la société civile a mis en perspective la rapidité des changements opérés par les trois leaders de l’AES face aux régimes précédents. Pour lui, l’AES n’est plus un projet théorique, mais une réalité matérielle. « L’AES c’est du concret, a-t-il martelé. Les trois présidents, il y en a un qui a quatre ans au pouvoir, l’autre a trois ans et le troisième a deux ans. Le travail abattu en un temps record n’est pas à comparer avec ceux qui ont dirigé les pays durant dix ans, quinze ans, surtout au Burkina Faso pendant 27 ans. »

 

Vigilance face à l’impérialisme

Interrogé sur la suite du processus, Omar Michel Kopia a insisté sur l’importance du soutien populaire pour garantir la pérennité de cette dynamique de souveraineté. Il a notamment mis en garde contre les pressions extérieures liées aux richesses naturelles de la région, telles que l’uranium du Niger et l’or du Mali et du Burkina Faso.

« L’impérialisme ne veut pas entendre parler de la souveraineté de l’Afrique. Ils étaient là pour payer les ressources. Actuellement, ils n’ont plus accès, surtout à l’uranium du Niger, à l’or du Burkina et du Mali. Donc, ils mettront les bouchons pour créer la zizanie, des troubles et des guerres », a-t-il averti

En conclusion, son message au peuple de l’AES est un appel à la résilience et à la dignité : « C’est au peuple de rester souverain et de ne pas prêter flanc aux propositions qu’on va leur faire (…) car c’est pour le bien-être de nos enfants et petits-enfants. »

Alors que les travaux du sommet se clôturaient au CICB par la désignation du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Burkina pour diriger la Confédération, Omar Michel Kopia a annoncé son retour par les airs, satisfait d’avoir pu témoigner de la solidité de cet axe Bamako-Ouagadougou-Niamey qu’il compte continuer de soutenir activement.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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