Le ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur a célébré, ce lundi 19 mai 2025, dans ses locaux, la journée de l’Afrique, par anticipation à la célébration officielle consacrée par l’Union africaine, le 25 mai de chaque année.
Cette célébration qui est à sa 5e édition, permet de commémorer la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue Union africaine (UA), symbole de l’unité et de l’intégration entre les pays et entre les peuples africains. Elle met en valeur le vivre-ensemble entre les communautés africaines installées dans notre pays que promeut le gouvernement togolais sous la vision de S.E.M Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil, traduisant ainsi l’engagement du Togo en faveur de l’intégration africaine et du panafricanisme, conformément à sa politique étrangère.
Afin de mettre en exergue la culture africaine dans sa diversité, la célébration de cette année a été marquée par des prestations de danses traditionnelles et artistiques ainsi que des expositions gastronomiques par les communautés africaines installées au Togo.
Cette activité au-delà de son aspect festif, est une occasion privilégiée pour les filles et fils de l’Afrique de réfléchir sur les défis auxquels le continent est confronté. Ainsi une conférence débat aura lieu le 23 mai 2025 à l’université de Lomé sur le thème de l’Union africaine pour l’année 2025 qui est intitulé : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations ».
Ce thème est au cœur de l’action diplomatique du Togo qui a inscrit à l’ordre du jour de la 38è session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, la qualification de l’esclavage, de la déportation et de la colonisation de crimes contre l’humanité et de génocide contre les peuples d’Afrique.
Cette initiative a conduit à l’adoption d’une décision historique qualifiant l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et de « génocide » contre les peuples d’Afrique qui ouvre la voie à la justice et à la réparation.
Par ailleurs, dans un contexte particulier, marqué par les préparatifs du 9è Congrès panafricain qui aura lieu en décembre 2025 à Lomé, sous le thème «Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir », cette conférence-débat permettra de jeter les jalons d’une réflexion sur l’épineuse problématique des réparations qui sera également débattue au cours de ce rendez-vous diplomatique et intellectuel qui se veut une plateforme de mobilisation et de refondation, permettant d’approfondir l’agenda des réparations, de repenser la position de l’Afrique dans la gouvernance mondiale et de porter collectivement une nouvelle ambition pour l’Afrique.