Discours de la Présidente des Femmes Madame Adiawiakoye Ramatou Koné au 5ème Congrès ordinaire de notre parti l’URD. Extrait!
C’est pour moi un immense honneur de prendre la parole en ce jour mémorable de la tenue du 5ème congrès ordinaire de notre parti. Cela m’offre l’heureuse occasion de vous adresser mes salutations fraternelles et militantes.
Permettez-nous, avant tout propos, d’observer une minute de silence en la mémoire de tous nos camarades : cadres, militants et sympathisants de l’URD rappelés à Dieu, ainsi qu’à tous nos parents, amis et connaissances qui ont été arrachés à notre affection. Que leurs âmes reposent en paix dans le paradis. Amen !
Le congrès de notre Parti se tient dans un contexte socio politique, et sécuritaire particulièrement difficile et très complexe pour notre Pays. En effet, notre pays, le Mali, est depuis plus d’une décennie le théâtre de conflits de tous genres qui hypothèquent notre développement et notre avenir.
La longue lutte politico judiciaire que nous avons vécue ces deux dernières années, a impacté sur les activités de notre bureau qui a connu à un moment donné, une période de flottement.
Le congrès extraordinaire du Parti, tenue le 16 janvier 2022, a permis de doter notre parti d’un nouveau président, en remplacement de notre regretté camarade président Honorable Soumaila Cissé. Ceci a donné un nouvel élan pour la reprise de nos activités,
Aussi, l’intégration des camarades des partis qui ont fusionné avec l’URD nous a permis de redynamiser notre bureau qui avait été fortement affecté par la crise interne au sein de la direction du parti.
Le Mouvement national des femmes est l’une des structures affiliées au parti. À cet égard, elle participe à toutes les activités qui concourent à l’atteinte des objectifs visés par notre parti.
Les femmes et les jeunes constituent le pilier de toute Organisation humaine. Nous femmes de L’URD, sommes conscientes que nous avons un rôle essentiel à jouer pour le renforcement de la démocratie au Mali et de la cohésion au sein de notre parti. Notre combat, M. le Président, ne faiblit pas et nous continuons à jouer notre partition jusqu’à l’atteinte des objectifs fixés par notre parti.
Le mandat de notre bureau a, certes expiré depuis 2021 ; mais le contexte sociopolitique et sécuritaire de notre pays ne nous a pas permis de procéder au renouvellement de nos structures. Cependant nous avons continué à animer notre mouvement.
Sans rentrer dans les détails d’un bilan de notre bureau, qui est à six mois du prochain congrès de notre Mouvement national, il me plait, M. le Président, de féliciter les femmes de l’URD dans toutes leurs composantes pour leur engagement militant pour toutes les actions du Parti.
En effet, malgré la conjoncture assez difficile, les femmes du Parti se sont singulièrement investies et mobilisées pour apporter leur modeste contribution à l’organisation de la conférence nationale et du présent congrès. Cet acte, certes symbolique, montre à suffisance notre degré de militantisme et d’engagement pour le rayonnement de notre Parti. Quelles trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance et de celle de la direction du parti, à travers ma modeste personne.
De notre investiture en 2016 à maintenant, outre les activités statutaires, nous avons répondu présent à tous les rendez-vous du Parti. Parmi les plus récentes activités, nous pouvons citer :
– Participation à la commission de réconciliation à la suite de crises internes au sein de certaines sections
– Participation effective à la commission de relecture des textes du parti ;
– Participation aux différentes commissions d’organisation de la Conférence nationale et du présent congrès ;
– Participation effective aux cérémonies de présentation de vœux au Président du parti ;
Des activités plus anciennes ont été également menées et dont nous vous faisons économie en attendant notre prochain congrès. Ces dites activités tournent autour de :
– Formations,
– Participation à des Conférences,
– Commémoration de journées dédiées à la Femme,
– Mise en place de la plate-forme des femmes des partis politiques de l’opposition,
– Participation aux tournées initiées par le BEN,
– Participation aux rencontres de la ministre en charge de la Promotion des femmes, de l’enfant et la famille avec toutes les femmes de la classe politique
– Redynamisation des structures de base du Mouvement des femmes,
– Participation effective aux différentes campagnes électorales et j’en passe.
Toutes ces activités, parmi tant d’autres, seront développées dans notre rapport d’activités, lors de notre congrès en juin 2025.
Nous profitons de cette tribune pour solliciter l’appui des différents secrétaires généraux aux présidentes des comités, sous sections et sections en vue du renouvellement ou remembrement de toutes nos structures à la base.
Nos ambitions sont grandes mais les moyens pour relever les défis ne sont pas vraiment à hauteur de souhait. En effet, notre mouvement est très souvent confronté au manque de financement de nos programmes et activités ; ce qui hypothèque fortement nos chances de performance. Le financement des partis politiques étant en berne, nous en appelons aux cadres et partenaires du parti, tant au niveau local, régional que national pour appuyer les activités des femmes.
Nous n’occultons nullement certaines difficultés d’ordre organisationnel en notre sein. Ce qui fait que l’engouement et la lutte pour faire partie des bureaux s’estompent au bout de quelques mois. Les absences et même abandons sont courants, posant souvent le problème d’atteinte de quorum pour la légalité dans la prise de certaines décisions importantes.
Permettez-moi de féliciter du haut de cette tribune, nos camarades membres du CNT qui nous ont toujours apporté leur modeste soutien.
Nous ne saurons terminer notre propos sans faire référence à la situation sécuritaire de notre pays.
En effet, la situation sécuritaire de notre pays, reste préoccupante malgré certaines avancées significatives. Nous reconnaissons les efforts inlassables de nos forces de défense et de sécurité dans leur noble mission de sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays et de protection des personnes et leurs biens et cela, en dépit d’un lot quotidien de misères, de meurtres, d’assassinats ciblés et de déplacements forcés de paisibles populations civiles et pour la plupart des femmes et des enfants.
A cela s’ajoutent les victimes des inondations qui ont causé et continuent à causer des déplacements massifs de familles voir de villages entiers.
Cette triste situation sécuritaire gangrène notre société et impacte négativement la cohésion sociale et le vivre ensemble qui ont toujours caractérisé les relations séculaires entre les différentes communautés vivant dans notre pays. Cette situation préoccupante nous interpelle également, nous en tant que femmes.
Nous avons une responsabilité historique face à cette tragédie car ce sont nos enfants et nous-mêmes qui en payons le lourd tribut. Cette situation déplorable entame fortement le tissu social, le vivre ensemble hypothéqué et le tout, mettant en mal toutes activités économiques. C’est l’avenir de toute une génération qui est ainsi compromis.
Nous nous félicitons, néanmoins de toutes les initiatives prises par le Parti et notre Président pour faire des propositions de sortie de crise et apporter notre soutien et notre compassion aux familles de toutes les victimes civiles et militaires ainsi que celles des inondations.
Aussi demanderons-nous qu’une motion forte soit faite par le congrès, en l’endroit de nos autorités tout en les invitant à plus de protection à l’égard des personnes vulnérables.
Nous vous remercions de votre aimable attention et souhaitons plein succès à nos travaux.
Bamako le 21 décembre 2024
Mme ADIAWIAKOYE Ramatou KONE
La Présidente du Bureau du Mouvement National des Femmes URD
