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Vers la mise en place du Conseil National de Transition : Près de 150 dossiers issus du M5-RFP déposés

Malgré les appels répétés à boycotter le Conseil National de Transition (CNT) émanant de plusieurs formations et regroupements politiques, nombreux sont les acteurs politiques qui viennent de postuler. Parmi ceux-ci environ 150 cadres issus du M5-RFP.

C’est un tremblement de terre que certains regroupements et partis politiques vont vivre, quand leurs premiers responsables apprendront que leur mot d’ordre de boycotter le CNT n’a pas été respecté. C’est ainsi que l’on signale ces « trahisons » au sein de différents pôles politiques, où les cadres se préoccupent plus de leurs intérêts que ceux de leurs états-majors respectifs. Seront-ils exclus pour indiscipline politique ? Rien n’est moins sûr.

Ainsi, de sources crédibles, environ 150 dossiers de cadres du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), le mouvement hétéroclite ayant poussé à la chute du président IBK, sont enregistrés sur le bureau du Vice-président, le Colonel Assimi Goïta.

Selon des indiscrétions, certains de ces postulants aux sièges du CNT auraient même fait parvenir leurs dossiers avant de rejoindre leur regroupement pour animer des rencontres publiques annonçant qu’ils ne vont pas siège au CNT, dans le format proposé par les deux décrets récemment signés par le président de la Transition, Bah N’Daw.

Pour des sources proches des dossiers déposés, il n’y a quasiment plus aucune organisation politique connue au Mali qui n’ait postulé à siéger dans le futur organe législatif. « Certains ténors politiques risquent de tomber en syncope lorsqu’ils apprendront qui et qui font des pieds et des mains pour être retenu comme membre du CNT », a révélé hier, un cadre proche des militaires.

Par ailleurs, plusieurs postulants  assurent déjà être prêts à soutenir une éventuelle candidature du 1er vice-président du CNSP, la junte militaire ayant renversé le président IBK, le Colonel Malick Diaw à la président du CNT. Pour eux, la classe politique malienne est tellement divisée qu’il est difficile d’accepter un membre issu d’un parti politique de diriger cette institution stratégique, véritable laboratoire des réformes politiques et institutionnelles à venir.

Mali-Horizon

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