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Après les manifs du vendredi dernier contre le pouvoir : IBK  opte pour la paix avec le HCIM

Organisé par le Président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), l’Imam Mahmoud Dicko, le grand meeting de manifestation avec comme revendication principale la démission du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a tenu toutes ses promesses.

Vingt-quatre heures après, le Président IBK a entamé des rencontres avec les leaders religieux musulmans, les Imams puis les membres du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM). Objectif : ouvrir le cadre de dialogue en sollicitant leurs clémences par rapport à la situation actuelle du pays qui nécessite une union sacrée des Maliens.

Le vendredi 5 avril, dans l’après-midi, le grand meeting populaire, tenu à la place de l’Indépendance nationale a réuni du monde. Pour certains, il y a eu plus d’un million des manifestants, pour d’autres un peu moins. Mais tous sont d’accord que jamais une manifestation n’a mobilisé autant de monde dans l’ère démocratique du Mali.

A l’origine de cette grande mobilisation, les tueries dans le Centre du pays et l’incapacité du Gouvernement à trouver des solutions, selon des manifestants.

« Boubèye dégage ou IBK dégage; France dégage,… », étaient des propos tenus par les manifestants.

Le massacre d’Ogossagou, dans le Cercle de Bankass, est le goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Plus de 160 peulhs civils ont été assassinés par des hommes armés, habillés en tenue dozo.  Si le gouvernement est accusé d’etre responsable dans cette tuerie pour avoir abandonné les populations à elles-mêmes, la France pour son jeu trouble dans la situation sécuritaire au Mali malgré la présence des forces Barkhane.

Parmi des manifestants, Me Hamidou Diabaté est en colère. Pour lui, il est impossible que des gens continuent de mourir sans défense. «L’Etat ne doit pas sous-traiter la sécurité des populations par une milice. Il doit jouer son rôle de gendarme, pour la sécurisation des personnes et de leurs biens. S’il n’est pas capable de le faire, alors il doit dégager », a-t-il dit, avant d’ajouter que la solution aux problèmes du Mali passe forcément par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.

Haranguant la foule, Mahmoud Dicko a fait savoir que ce qui se passe dans le pays est inadmissible et il faut un changement, dit-il. « Nous exigeons un changement de situation et le départ de la primature de Boubèye, tant que cela n’est pas fait nous organiserons des marches chaque vendredi soir », a-t-il promu.

Regardant des manifestations prendre de l’ampleur, à chaque rencontre, le président de la république joue à l’apaisement et prévient que nul n’a le droit de subvertir le Mali. Dans sa démarche de solliciter l’accompagnement des leaders religieux musulmans, IBK a rencontré le samedi dernier le groupement des imams du Mali et le lundi 8 avril, le bureau du haut conseil islamique pour échanger avec eux. Mais, il faut signaler que Mahmoud Dicko s’est fait représenter lors de cette rencontre avec le Président.

Aux dernières nouvelles, les marches promises tous les vendredis soir n’auront finalement pas lieu. La veille Mahmoud Dicko affirmait sur les antennes de l’ORTM que leur objectif n’est pas d’organiser des marches à Bamako chaque vendredi.

Habi SANKORE

Le Soft

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