Environnement Société

Le 05 décembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée mondiale des sols. L’édition de cette année a pour thème centrale, «Empêchons l’érosion des sols, protégeons notre avenir».

Dans une interview qu’il a accordée à la chaine de télé publique TM2 sur la question, le Ministre Moulaye Ahmed Boubacar a rappelé les défis majeurs liés à la gestion des sols. Il a tenue d’abord à expliquer ce que représente la journée mondiale des sols pour lui en tant que Ministre de l’Agriculture. Il s’agit d’une question vitale car c’est la base de notre production.

Parlant du caractère propice de nos sols, le ministre s’est réjoui du fait que la majeure partie de ce que nous consommons soit produite chez nous, sur nos sols.

A ce propos, il a distingué globalement trois types de sols au Mali. « Nous avons le sol sablonneux, au grand nord, où on produit beaucoup de légumes, des arbres fruitiers tels que la gomme Arabique, les Nîmes et autres, et même des agrumes. Il y a aussi, les sols argileux, dans la zone de Sikasso et de Ségou en partie et des sols rocailleux».

Le ministre a également évoqué l’impact des changements climatiques sur nos sols face auxquels nos populations font preuve de beaucoup de résilience. « Les populations ont toujours observé des méthodes résilientes depuis la nuit des temps pour s’adapter à la réalité climatique, pédologique, géologique, géographique, climatologique de leur endroit, où ils vivent. Ce qui fait que, quand on est en sol rocailleux, on a des spéculations agricoles spéciales pour ces sols rocailleux, quand on est en zone sablonneuse, la même chose, en zone argileuse et vice versa ».

Pour Moulaye Ahmed BOUBACAR, nos sols sont sans conteste propices et bien exploités. Mais il insiste sur la nécessité de les bien traiter : « depuis des siècles, nous exploitons ces sols, il faut désormais apprendre à mieux les étudier pour mieux les connaître. Savoir comment allons-nous les nourrir en retour, parce qu’ils nous ont nourris pendant des millénaires ».

Il ajoute qu’aujourd’hui, il est question d’appauvrissement des sols liés à la production intense qu’on en fait, liés surtout aussi aux changements climatiques et à l’utilisation de produits nocifs. Il exhorte donc très rapidement à la prise de dispositions nécessaires pour contrer ces situations, trouver les solutions idoines pour permettre de continuer la production, d’assurer l’alimentation de nos populations, leur sécurité et faire en sorte qu’on puisse enrichir le sol.

«On ne saurait enrichir les sols lorsqu’on ne les étudie pas. Il faudrait donc que nos chercheurs se mettent à la tâche de façon plus pointue et utiliser toutes les méthodes pédologiques, toutes les formes d’enrichissement de nos sols afin de répondre à nos soucis, parce que le sol est l’élément principal de la production», a t-il soutenu.

En conclusion, le ministre de l’Agriculture dira : «oui nous avons des terres propices à l’Agriculture, mais oui aussi, il y a les problématiques de climat, et aussi de productions qui créent des situations d’appauvrissement de ces sols qu’il faudrait désormais prendre en compte dans nos différents programmes».

 CCOM/MA

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