Après la mort de 134 personnes, le samedi 23 mars 2019, dans l’attaque contre le village de Ogossagou dans le cercle de Bankass, région de Mopti, la procureure de la CPI (Cour Pénale Internationale), la gambienne Fatou Bensouda a annoncé le séjour, aujourd’hui, d’une délégation de son bureau au Mali afin d’envisager une enquête des poursuites contre les auteurs de « ces crimes abominables ».
« Je condamne fermement ces crimes et appelle toutes les parties concernées à s’abstenir de recourir à la violence. Mon Bureau est en contact étroit avec les autorités maliennes, notamment dans le cadre de ces événements signalés récemment.
Il prendra toutes les mesures qui s’imposent, en complémentarité avec le système de justice pénale du Mali, afin de veiller à ce que ceux qui ont participé ou contribué de toute autre manière à ce qui semble être des crimes abominables susceptibles de relever de la compétence de la Cour pénale internationale (la «CPI» ou la «Cour») fassent l’objet d’une enquête et de poursuites. Dans l’immédiat, une délégation du Bureau va rencontrer cette semaine les représentants des autorités compétentes pour discuter de ces questions », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Elle ajoutera : « « Quiconque incite à commettre ou commet des actes de violence notamment en ordonnant, en sollicitant ou en encourageant la commission de crimes relevant de la compétence de la CPI, ou en y contribuant de toute autre manière, s’expose à des poursuites devant la Cour, dans le plein respect du principe de complémentarité. Les violences doivent cesser. »
Selon Fatou Bensouda, la situation au Mali avait été déférée à son bureau par les autorités maliennes en 2012 et une enquête avait été officiellement ouverte en 2013. « La CPI demeure saisi de cette situation et continuera de suivre de près les événements qui se produisent dans le Centre. », a-t-elle dit.
Le Républicain