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AFFAIRE SALIF DIARRA et MALIACTU: « Le Collectif Sauvons la Presse » demande l’abandon des charges

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 17 mai 2018, « le Collectif Sauvons la Presse », au Mali, demande l’abandon des « charges contre SALIF DIARRA et MALIACTU ». En intégralité la déclaration de presse. 

DÉCLARATION DU COLLECTIF SAUVONS LA PRESSE

Le Mali se veut une République, un État de droit, et prétend appliquer les principes universels de la LIBERTE DE LA PRESSE.
Cela suppose donc le respect de la LIBERTE D’OPINION d’une part, et aussi celui de LA LIBERTE D’EXPRESSION qui sont les piliers essentiels de tout système démocratique.

Hélas, le cas de MALIACTU nous donne une mauvaise image du sort qui est fait aux organes de presse au Mali.

En effet, depuis le 21 février 2018, la rédaction du site MaliActu est victime d’un harcèlement de la part des autorités politiques et judicaires.
Les travailleurs de ce journal qui est au bord de la faillite sont accusés sans preuve de complicité ou de connivence avec des forces occultes pour attenter à la souveraineté de l’Etat Malien.
C’est trop d’honneur fait aux simples femmes et hommes de presse et c’est surfaire notre capacité de nuisance.
Le pauvre SALIF DIARRA, n’a fait que son travail, et il l’a fait en toute responsabilité et avec grand professionnalisme. Et malgré toute la campagne de persécution et de haine orchestrée contre lui et MALIACTU, il reste le journaliste exemplaire à nos yeux.
C’est pourquoi, aucune preuve tangible n’ayant pu être produite par ses persécuteurs, il est contraint de se présenter au tribunal une fois par semaine pour montrer patte blanche. Il lui est aussi interdit d’écrire, et cela constitue une privation insupportable pour un homme qui vit précisément de ses écrits. Les démissions et abandons ont ruiné l’espoir de MALIACTU dont les travailleurs ne supportent plus d’être assimilés à de vils arnaqueurs ou à des terroristes.
Non, ces femmes et ces hommes ne sont que des JOURNALISTES, ils n’ont ni arme, ni bombe, ni aucune autre intention que celle d’informer en toute indépendance.
Il faut abandonner les charges contre SALIF DIARRA et MALIACTU.
Il faut libérer le génie créateur de ces hommes de presse et leur permettre de sauver leur outil de travail.

Il faut permettre la diversité des opinions et favoriser la liberté d’expression. C’est à cela que Beaumarchais avait appelé les hommes de pouvoir depuis le XVIII è siècle, je cite « Sans la liberté de blâmer, il n’est point déloge flatteur. »

Collectif Sauvons la Presse 
Bamako, le 17 mai 2018
Malick KONATÉ 
Porte-parole

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