Depuis quelques jours, des articles de presse sortent de partout et de nulle part pour charger l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga (SBM). Il est est accusé de tous les noms d’oiseaux, sans pourtant étayer les affirmations.
Son calme olympien, sa démarche politique, ses déplacements à l’intérieur du pays, ses audiences, perturbent à coup sûr ses adversaires politiques. Ceux-ci l’ont enterré parce qu’il n’est plus Chef du Gouvernement, parce qu’il n’a pas plus la force publique avec lui (Police, Gendarme, Armée…). Les accusations sans fondement, basés sur les dénigrements, voire les insultes pour un homme de son rang prospèrent. Boubèye est devenu le choux gras des réseaux sociaux, des opposants, tapis dans l’ombre, avec des pseudonymes, dignes de la période dictatoriale.
La délation est devenue la méthode la mieux indiquée pour salir l’image de celui qui est parvenu à sauver les meubles, en organisant de fort belle manière l’élection présidentielle de 2018, au moment où tout le monde désespérait de voir se tenir ce scrutin.
Malheureusement, le pauvre Vérificateur général a été mis à contribution pour brouiller l’image du Premier ministre sortant, en publiant des documents, déjà publiés par son prédécesseur. Il n’a certainement pas consulté les archives, croyant donner de la matière aux détracteurs de celui qu’on nomme le tigre.
Ces documents là qui ne sont pas nouveaux relèvent de la diversion, du déjà entendu, du déjà vu. En effet, depuis 2014, le Vérificateur général sortant a tout publié. Il n’a rien caché. Il a même transmis le dossier à la justice. La Cour Suprême, n’a t-elle pas elle même donné des avis sur certains aspects de la vérification.
Les réseaux sociaux sont inondés par une affaire qui n’en est pas une parce qu’elle n’est pas d’actualité. La justice a même dit son mot sur le dossier. Allez-y savoir!
Au lieu de se concentrer sur l’affaire des hélicoptères Puma, vendus par la France au Mali, on déplace le débat pour jouer au dilatoire et tenter de nous renvoyer en 2014. Que non! Ce dossier est clos comme bien d’autres. Même Michel Tomi, considéré comme intermédiaire, dans cette affaire, a été blanchi par la justice française.
Le milliardaire Kagnasy a été correctement payé parce que les enquêtes n’ont rien démontré d’anormal.
Sortir aujourd’hui des rapports, pour accuser et condamner une personnalité de la trame de Boubèye relève de la politique politicienne. La justice ne l’a jamais accusé ni inculpé à fortiori condamné. En clair, l’ancien Premier ministre est blanc comme neige. Un rapport fut-il celui du Vérificateur général n’est pas un acte de condamnation.
Boubèye a agi en patriote, il s’assume comme tel. Que ses adversaires cagoulés aient le courage de l’affronter directement, au lieu de passer par des bassesses, par des débats de caniveaux.
Aujourd’hui, la bataille qui vaille est celle de la clarification des hélicoptères Puma. Le Vérificateur général est vivement interpellé pour se saisir du dossier, au lieu de tomber dans la diversion, en tentant de discréditer son prédécesseur qui a fait un travail fantastique, publié, remis aux autorités judiciaires, administratives et politiques de l’époque.
La même rengaine, la même litanie, ne nous avance point. Il faudrait oser aller de l’avant. Cela passe nécessairement par une investigation sérieuse sur l’affaire des hélicoptères Puma. Voilà où l’on attend notre Vérificateur général. Pas, encore une fois de plus, sur le terrain de la diversion. Dors tranquille Boubèye. La vérité finira par triompher comme aime à le dire l’autre.
A suivre
Elhadj Chahana Takiou
22 Septembre