Patron du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), M. Kamto était le principal rival de Paul Biya lors de la dernière présidentielle. Il était présent à l’audience le 5 octobre à Yaoundé.
Au Cameroun, Maurice Kamto et des dizaines d’opposants vont être remis en liberté. Ils ont comparu le 5 octobre en début d’après-midi devant le tribunal militaire de la capitale, Yaoundé, qui a ensuite déclaré l’abandon des poursuites. La veille, le président Biya avait annoncé dans un tweet l’arrêt des poursuites contre « certains » responsables de l’opposition, notamment ceux du MRC.
J’ai décidé de l'arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques, notamment du MRC, arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection présidentielle#CmrDialogue#PaulBiya
— President Paul BIYA (@PR_Paul_BIYA) October 4, 2019
« C’est la victoire du peuple camerounais »
Leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), emprisonné depuis neuf mois, rival de Paul Biya à la présidentielle, Maurice Kamto et 90 personnes, comme Christian Ekoka, Albert Dzongang, maître Michèle Ndoki, ou encore le chanteur Valsero comparaissaient au tribunal. Ils sont arrivés à 12h30 dans le tribunal militaire, accueillis dans une ambiance de fête par des chants, des cris de joie et des accolades. « C’est la victoire du peuple camerounais, ont crié des militants. La victoire des démocrates ».
Peu avant 13h, le commissaire du gouvernement qui représente le ministère public a pris la parole pour déclarer : « Nous avons des réquisitions spéciales, nous avons l’honneur de requérir l’arrêt des poursuites ». Aussitôt, les trois juges ont ordonné la remise en liberté des accusés. L’audience aura duré à peine une vingtaine de minutes.
Maurice Kamto et ses compagnons ont été reconduits à la prison principale pour remplir les formalités de levée d’écrou. « Ils vont sortir aujourd’hui, c’est sûr », se réjouit maître Sylvain Souop, coordinateur du Collectif des avocats de la défense. S’il salue ce geste du président Paul Biya, il estime que les opposants n’auraient jamais dû être arrêtés et encore moins rester en détention depuis fin janvier.
Source: rfi