La semaine dernière, des policiers se sont rendus au domicile du leader de la Ligue Démocratique pour le Changement. Ils ont été bloqués par les agents de sécurité avant de faire demi-tour suite à un appel téléphonique.
Ce serait aux environs de 12h30 GMT que six policiers ont fait irruption à la résidence privée de l’ex homme fort de Kati à l’heure de la junte de 2012. L’équipe en charge de la sécurité sur place a exigé un mandat voire un document justifiant leur présence. Ils auraient refusé d’obtempérer selon nos sources provoquant une vive altercation.
Puisque la garde rapprochée de l’ex ministre de l’administration territoriale ne voulait pas lâcher prise, la situation aura un tournant court: l’un des policiers « encombrants » a passé un coup de fil. Juste après, il a invité ses collègues à regagner la base. Ces visiteurs venus de nulle part n’auront pas réussi à mettre la main sur le président de la LDC.
Est-ce à dire que Moussa Sinko Coulibaly était en passe d’être embarqué ? Voyant le statut de l’ancien général d’armée, des policiers sont-ils habilités à le mettre aux arrêts ? S’agit-il d’une interpellation ? Est-il la cible d’un règlement de comptes vu qu’au meeting du 5 juin, il conduira la foule exigeant le départ d’IBK qui avait pris le chemin de Sébénikoro. Est-ce la prémonition de Bouba Fané qui annonçait des arrestations ? Les « policiers » étaient-ils à la solde de la sécurité d’État ?
Assez de questions auxquelles il sera difficile de répondre dans le contexte actuel. Reste que l’ancien organisateur des élections de 2013 est ainsi averti. On verra bien si d’autres leaders du M5-RFP seront aussi approchés de la sortie.
Drissa KEITA
Le SOFT