La crise qui sévit dans le Nord du Mali est exacerbée par le repli identitaire. La multiplication des milices communautaires et associations communautaristes sont la face visible de l’iceberg. Les tensions communautaires sont évidentes et tout le monde veut la couverture de sa communauté. Bien que la notion de tribu soit abolie par le président Modibo Kéita, elle est présentement encouragée par des serviteurs de l’Etat. Ibrahim Ag Nick est le directeur général de l’ANPE et porte également la casquette de cadre du Rassemblement pour le Mali (RPM). Pour se positionner, il a choisi de militer à Diré où il s’est imposé secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir. Le changement de régime ne favorise pas son ascension, notamment pour occuper un portefeuille ministériel. Le pire est que son poste de DG est de plus en plus menacé avec les réformes en cours et surtout le changement de gouvernance. En créant un Collectif dit intégrateur des Immouchagues ressortissants de la région de Tombouctou (CIAT), Ibrahim Ag Nock a eu une nouvelle trouvaille pour compter dans la Transition et au Mali. Ainsi, il rejoint le cercle très rentable de chef coutumier avec l’avantage de compter dans un pays en déconfiture. Pas de secret, il serait coopté sans délai. C’est cela le deal. Mais il devrait faire attention au repli identitaire qui a causé beaucoup de dégâts dans sa zone d’origine. L’Observatoire |
