Le mercredi 20 janvier 2021 s’annonce de plus en plus palpitante à Bamako avec la manifestation en gestation pour réitérer le départ des forces étrangères du Mali.
-Par Icimali.com- L’Armée malienne se prépare à fêter son anniversaire le 20 janvier prochain. Si cette occasion sert d’occasion de revisiter son passé, d’en tirer les conséquences et de jouir son existence sur la scène internationale, elle est choisie par d’autres forces pour manifester leur ras-le-bol contre la présence des forces étrangères au Mali.
De fait, depuis quelques jours, certains Maliens épris de nationalisme, de patriotisme et de panafricanisme font feu des quatre fers pour mobiliser tout le Mali pour le départ des forces étrangères, surtout françaises. La figure de proue de cette manifestation, Adama Ben Diarra dit Ben Le Cerveau explique qu’il s’agit d’ « une mobilisation patriotique » pour défendre le Mali. Car depuis son arrivée sur le sol malien en 2012, les forces étrangères n’ont pas pu libérer le pays des griefs du terrorisme qui, non seulement ne régresse pas, mais connaît une ascendance au fil du temps.
Pour cette grande mobilisation du 20 janvier, des figures panafricanistes comme Kémi Séba, connu pour son anticolonialisme français, est depuis quelques heures dans la capitale malienne. On note également la présence de figures de Gilets Jaunes de France. Ce samedi 16 janvier 2021, tout ce monde a pris part au recueillement sur la tombe de premier Président du Mali, feu Modibo Kéita, au quartier Hamdallaye de Bamako.
Selon Kémi Séba, président de l’ONG agence panafricaniste, cette manifestation sera le signe manifeste de la « résistance, la dignité, le refus du compromis, le refus de la soumission » qui caractérisent Feu président Kéita.
« Nous sommes dans une démarche de sensibilisation, de mobilisation sur les questions relatives à la souveraineté. Nous constatons que le système de la France-Afrique est toujours présent, présent sur le plan monétaire avec le franc FCFA maquillée de manière hypocrite en ECO, présent sur le terrain militaire avec des bases militaires sans justification étique, sans justification légale en réalité, sans justification morale », a déclaré le Franco-béninois.
Le 13 janvier dernier dans la ville garnison de Kati, à 15 km de Bamako, Adama Ben Diarra a sonné la mobilisation à travers un meeting géant. Malgré son statut de membre du Conseil National de Transition (CNT) dont le président Colonel Malick Diaw, réfractaire à la mobilisation contre les partenaires militaires du Mali, a réaffirmé « le soutien et la disponibilité du CNT à l’endroit de tous les partenaires qui œuvrent aux côtés du Mali dans la lutte antiterroriste, sous toutes ses formes ».
Malgré l’invite du colonel Malick Diaw à l’ensemble des membres du CNT « à se focaliser exclusivement sur la mission qui leur est dévolue dans le cadre de la transition en cours au Mali et d’observer strictement les dispositions de l’article 92 du Règlement intérieur interdisant d’user de leur titre pour d’autres motifs que pour l’exercice de leur mandat, Adama Ben Diarra reste déterminé.
Mariam DOUMBIA/ Icimali.com