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« Ceux qui ont appelé l’armée français (au Mali) étaient eux-mêmes des pions de la France» (Kémi Séba)

Pour l’anticolonialiste franco-béninois Kémi Séba, en séjour à Bamako pour la manifestation anti-barkhane ce mercredi 20 janvier 2021, la France s’est invitée au Mali en 2012 à travers ses pions maliens. Car « ceux qui ont appelé l’armée français (au Mali) étaient eux-mêmes des pions de la France»

-Par Icimali.com- « L’Armée française dit souvent qu’elle est présente parce que les autorités maliennes l’ont appelée. C’est un peu plus compliqué que cela. Ceux qui ont appelé l’armée français sont des gens qui étaient eux-mêmes des pions de la France, des intérêts français. Raison pour laquelle la France en réalité a été convoquée par elle-même, parce que l’oligarchie française a des intérêts, concernant nos ressources, inavouables. D’où sa nécessité de rester sur place, ici, et de voir le chaos prospérer.

Les dirigeants du Mali doivent faire preuve de réalpolitique. Mon but n’est pas de les accommoder, mon but est de leur dire d’être dans une démarche de souveraineté, d’autodétermination, de hauteur politique, de hauteur moral, de hauteur intellectuel.

Nous rappelons que l’Afrique appartient aux Africains, elle n’appartient pas à la France, les ressources minières de l’Afrique n’appartiennent pas à la France, à l’Occident, moins à l’Orient.

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Et même je rappellerais que si nous sommes ouverts à tout partenariat qui nous permettra de nous débarrasser du néocolonialisme, l’Afrique n’appartiendra non plus jamais à la Russie. Nous sommes à tout partenariat qui permettra à l’Afrique de se relever, mais nous refuserons toute forme d’assujettissement, d’oppression, d’ostracisassions et de soumission émanant de forces exogènes qui ne s’intéressent qu’à une seule chose : la richesse de nos sol.  Kuami N’Kruma disait qu’il arrivera un moment où le non-alignement est une nécessité. Nous sommes alignés sur nous-mêmes, sur nos propres intérêts. Nous ne sommes la prostituée politique de personne, l’Afrique veut être maîtresse de son propre destin.

Ce que nous combattons, c’est la France-Afrique, parce que c’est l’ennemi N°1, qui est d’ailleurs polymorphe, protéiforme. De l’autre côté si d’autres personnes ont envie de faire comme la France sur le continent africain, elles trouveront notre génération sur leur chemin. Parce que nous ne serons marqués par personne, le 21 siècle sera suivi de l’autodétermination, de l’indépendance morale, politique, économique et culturelle. Ceux-qui s’opposeront à ça devront s’opposer à nous ».

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