Le président de l’Union pour le Démocratie et le Développement, Tiéman Hubert Coulibaly, estime que la « cohésion nationale »ne reviendra qu’au « prix de la concertation et de l’inclusion de tous les acteurs de la vie publique ».
Le président de l’UDD a adressé ses traditionnels vœux à la presse le samedi 30 janvier 2021, lors d’une conférence à Maeva Palace. L’occasion a été propice de se prononcer sur l’actualité politique de la transition et les réformes électorales et institutionnelles en vue. D’office, le président de l’UDD reste perplexe quant à l’année 2021 qu’il estime celle « d’espoirs mais aussi d’inquiétudes ». Surfant sur le contexte économique, sa complexité caractérisée par la COVID-19, la grogne sociale dont les revendications catégorielles. « Notre cohésion nationale reviendra au prix de la concertation et de l’inclusion de tous les acteurs de la vie publique », a affirmé la figure de proue du regroupement politique l’Action Républicaine pour le Progrès (ARP) qui, «obsédée par un redressement du pays », s’est démarquée de toute entrave aux autorités de la transition par l’apologie de la « concertation » et de l’ « inclusion ». Car, «tout doit être fait dans un cadre inclusif et de concertation ». Quid des présidentielles 2022 ? Abordant le processus de trois journées d’échanges, du 25 janvier au 28 janvier dernier, entre les représentants (experts) du Gouvernement, de 219 partis politiques, 78 organisations de la société civile, de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Délégation Générale aux Elections (DGE) dont l’objet est de corriger les lacunes et insuffisances des textes régissant les élections au Mali notamment la Charte des partis politiques, la Loi électorale et la Loi organique sur les conditions d’éligibilité et d’inéligibilité des députés, le président de l’UDD s’en félicite. « Ces rencontres ont permis de discuter des réformes électorales, de la charte des partis politiques et de l’interaction entre les hommes politiques. Nous nous inscrivons dans l’idée d’organiser les législatives et la présidentielle. Le Mali aurait pu avoir l’audace d’aller à un scrutin proportionnel, à une justice électorale dans laquelle chacun est représenté selon son poids politique réel», a déclaré l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Lire aussi: https://icimali.com/conseil-national-de-la-transition-bal-poussiere/ Pour les élections présidentielles de 2022, pour sortir de la transition en cours au Mali, le chef de file de l’ARP se voit déjà candidat. « Je me prépare à la présidentielle », affirme monsieur Coulibaly, sans détours. Cependant, le président de l’UDD reste préoccupé par « la nécessité d’aider aujourd’hui à la réussite de la transition pour qu’enfin ceux qui prétendent diriger le Mali dressent des projets de société qui vont transformer le pays ». Et l’ancien ministre de l’Administration d’ajouter : « L’argent ne doit plus être un roi dans les élections. Tant que ça continuera, nous n’aurons plus des institutions fortes », il faut « poursuivre avec une éducation politique de masse pour que le vote du public puisse être un instrument qui détermine l’avenir du pays ». Quant aux deux coups d’Etat qui caractérisent l’ère démocratique, l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants sous IBK parle de « l’échec des politiques» et recuse toute idée de mise à l’écart de la classe politique de la gestion de la transition. « Ceux qui disent que les politiques ont échoué ont toujours travaillé avec les politiques », a-t-il répliqué, balayant du revers des mains le fait de rabattre cette responsabilité à la seule classe politique. Cyril Adohoun L’Observatoire |