Dans sa déclaration liminaire lors de sa conférence de presse du 26 juin 2021 à la Maison de la presse de Bamako, la Dynamique Monseigneur Kpodzro – Mali (DMK-Mali), soutient la transition au Mali, tout en dénonçant la « dictature la plus féroce » du régime de Lomé. |
Le président par intérim de la Dynamique Monseigneur Kpodzro Mali, Polycarpe Barandao, n’est pas allé par le dos de la cuillère dans sa déclaration dont l’intégralité ci-dessous.
« Dans le contexte géostratégique mondial de guerre énergétique et monétaire, l’hémorragie du Berceau de l’Humanité se poursuit avec la Libye désarticulée, et le reste du continent livré à la violence « djihadiste ». Les régions ciblées par le terrorisme et relevées à juste titre le 05 février 2016 par Ban Ki Moon recouvrent des enjeux géopolitique et géostratégique car elles sont toutes riches en ressources énergétiques et minières. Ce qui fait qu’elles sont le théâtre d’opérations militaires dans le cadre de la triple guerre géopolitique, énergétique (pétrole, gaz, uranium) et monétaire (or, devises) qui se déroule avec férocité actuellement dans le monde. Le mal étant là, et que le rappeler à chaque fois ne serait que redondance, il est plus judicieux de réaliser qu’en réalité l’Afrique n’a jamais été affranchie par les prédateurs de la conférence de Berlin. Les richesses du continent constituent en partie la cause du perpétuel chemin de croix des peuples d’Afrique.
Le continent noir peine réellement à prendre en main son destin car il est confronté à une véritable guerre asymétrique portée en son cœur par certains de ses propres enfants avec la complicité des prédateurs internationaux. Ainsi il semble aujourd’hui ne pas avoir la moindre emprise sur lui-même et qu’à chaque fois il sent une main infléchir ses choix. L’Afrique n’est pas indépendante. Ou ne l’est pas dans le sens où il devrait l’être ! Et c’est justement dans cette humiliante situation de l’oiseau enfermé dans une vaste cage après avoir passé un long moment dans une cage exiguë, qui croit être devenu libre, mais qui, à chaque fois qu’il cherche à prendre son envol pour explorer les airs, se heurte aux barres de sa prison que se trouve aujourd’hui le continent noir. Et c’est là qu’émergent la partie visible de l’iceberg des crises sur le continent. Les peuples se meuvent pour décider de leur destin qu’ils ne contrôlent pas. René Dumont, dès 1962, a courageusement joué à l’oiseau de mauvais augure en déclarant que « l’Afrique noire est mal partie ».
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Aujourd’hui, soixante ans après ce sombre diagnostic, on ne peut lui jeter la première pierre en voyant l’état du continent noir avec la compromission de la plupart de ses dirigeants. S’il a y a bien un pays qui illustre à merveille cette triste situation du continent noir, c’est le Togo. Ce pays d’Afrique de l’Ouest qui, parmi ses voisins, semble passer presque inaperçu par sa taille, est curieusement et pour cause le sinistre laboratoire où ont couvé toutes les pathologies à l’origine des crises politiques en Afrique.
Porte d’entrée symbolique des européens sur le continent noir à la faveur de la conférence de Berlin de 1884 et premier pays d’Afrique noire à ouvrir le triste bal des coups d’État après les indépendances avec l’assassinat en 1963 du père de l’indépendance Sylvanus Olympio, le Togo a servi depuis les indépendances à l’Afrique d’exemple de dictature la plus féroce, d’assassinat et de torture d’opposants, de règne sans fin, de perversion de la Constitution et de dévolution héréditaire du pouvoir de père en fils dans une République, d’élections frauduleuses, de sanglantes contestations pré et post électorales… La gangrène a tellement métastasé aujourd’hui que même des pays qui ont amorcé la voie de la démocratie sont retournés, comme s’ils s’étaient égarés, vers les sinistres sentiers tortueux de l’anarchie, de la dictature et de la conservation du pouvoir par la force. Il va sans dire que guérir le Togo reviendrait par ricochet à guérir l’Afrique !
De toutes les couches sociales, celles qui souffrent le plus de ces interminables crises politiques sont les forces vives. Et elles sont composées, ces forces vives, d’élèves et étudiants, d’enseignants, de médecins, de mécaniciens, de juristes, de menuisiers, de conducteurs de taxi, d’apprentis, de chômeurs, de cultivateurs, de commerçants.
Dans un pays où les citoyens âgés de moins de 30 ans représentent plus de 70%, les forces vives togolaises ont aujourd’hui l’impérieux devoir de contribuer à libérer le Togo.
Elles ne doivent pas le faire parce qu’on le leur demande, encore moins pour porter au pouvoir un homme politique. Elles sont tenues de le faire parce que c’est leur avenir qui est menacé dans un pays où leur présent a été hypothéqué. Lutter pour une véritable indépendance du Togo en particulier et de l’Afrique en général ne signifie aucunement pas s’égosiller dans des slogans stériles contre un pays ou contre un peuple désigné à tort ou à raison comme le responsable du mal de l’Afrique. Il s’agit :
– Primo : de reconnaître que le Togo anciennement appelé LebenƐ dans l’Afrique Antique (Kemeta), depuis l’intronisation du Roi des rois d’Afrique au bord du Gbaga (lac Togo) en passant la signature du traité d’amitié qui ouvrit la voie au partage de l’Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884 à l’incident fondateur de la République le 27 avril 1960 (mise en berne provisoire du drapeau) puis à l’assassinat rituel de Sylvanus Olympio en 1963, cristallise d’importantes charges énergétiques de basse vibration génératrices des crises sociopolitiques de plus en plus graves mettant à mal le vivre-ensemble et qui requièrent un véritable travail de correction (purification et transmutation).
– Secundo : de prendre l’engagement de se joindre au travail de correction du mal togolais en y consentant, en dehors de toute obédience politique et religieuse, tous les efforts humains, spirituels, matériels et financiers possibles, en faisant de ces vers de l’hymne national togolais un mantra : « Unissons nos efforts pour la naissance de la toute nouvelle Grande Humanité, » Et la correction de cette anomalie passe principalement par l’Amour et subséquemment l’Alternance politique que cherche désespérément le Peuple togolais depuis les années 90, un brave peuple qui l’a réalisée à travers la révolution électorale et pacifique de l’élection plébiscitant largement le Docteur Gabriel présidentielle du 22 février 2020 Agbeyomé Messan KODJO.
Tertio : de tendre la main à tous les peuples d’Afrique pour construire des synergles dynamiques à même de parvenir à la deuxième et Véritable Indépendance des Peuples togolais et africains pour plus de justice, de liberté, de dignité, de paix et de prospérité partagée pour tous. Tel est véritablement le chemin de la Renaissance Africaine ! Quartio : de tendre la main à tous les peuples du monde entier pour construire un monde véritablement multipolaire fraternel et solidaire où le droit international ne validera plus la prédation des peuples. L’ancien président burkinabé et grand panafricaniste Thomas Sankara ne saurait mieux dire quand il affirmait que les masses populaires ne sont pas opposées entre elles, qu’elles ont un adversaire commun, parce que ceux qui exploitent l’Occident sont les mêmes qui exploitent l’Afrique. Plus que jamais. Le moment est venu pour tous les peuples d’Afrique surtout les Patriotes de prendre la mesure des enjeux géostratégiques notamment géopolitiques et géoéconomiques que recouvrent ces crises multiformes qui gangrènent le continent afin d’œuvrer résolument à sa libération et sa deuxième et Véritable Indépendance.
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C’est pour cette raison que nous, forces vives togolaises regroupées ici cet après-midi au sein de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) Mali, apportons notre plein soutien au Patriarche de la Nation, SE Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, au Président démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo et au Gouvernement légitime du Togo dans leur combat pour la Libération nationale de la Terre de nos Aieux La DMK Mali solidaire du Peuple togolais réduit à la misère et déshumanisé, condamne avec vigueur la violation permanente des droits de l’Homme sous toutes ses coutures au Togo, en appelle à l’allègement du panier de la ménagère et la libération de tous les détenus politiques et arbitraires dans les prisons togolaises.
La DMK Mali invite la communauté internationale à œuvrer résolument dans les meilleurs délais pour le transfert pacifique du pouvoir Président au démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. La DMK Mali salue l’offensive diplomatique lancée depuis le 20 mai 2021 par le Gouvernement légitime du Togo et invite la diaspora togolaise d’Amérique du nord à participer massivement à la Rencontre citoyenne et patriotique du 16 juillet 2021 à New York pour porter haut à la face du monde le contentieux politique entre le Togo et l’ONU né de la violation criarde par la France de l’article 22 du pacte de la Société des Nations (SDN) du 28 juin 1919, et subséquemment sa grande responsabilité dans la crise togolaise que l’ONU doit activement contribuer à résoudre pacifiquement ».
D.C.A
Source: Le SOFT