Démarrés le vendredi 24 septembre dernier, les travaux de la Table ronde sur la création de l’organe unique de gestion des élections et la validation de l’avant-projet des TDRs et du chronogramme des Assises Nationales de la Refondation ont pris fin ce dimanche 26 septembre avec des résolutions fortes. « L’Etat demeurera le garant de la bonne tenue des élections », a souligné Pr Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat.
Durant trois jours journées de débats nourris, la Table Ronde qui a réuni dans cet exercice les représentants des forces vives, s’est penché sur des questions fondamentales de la Vision de la Refondation, notamment le format et l’opérationnalisation d’un Organe unique indépendant de gestion des élections, et des modalités de tenue des futures Assises Nationales de la Refondation.
La cérémonie de clôture a réuni autour du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, représentant Monsieur le Premier ministre, ses collègues de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa MAIGA, de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-Colinel Abdoulaye Maïga, et le Ministre Délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes Politiques et Institutionnelles.
Dans son discours de clôture, le Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa MAIGA, a adressé ses sincères félicitations et remerciements aux Femmes et aux Hommes qui ont rendu possible la réalisation de cette activité, tant en amont que durant ces intenses travaux, sous la férule de l’ancien ministre Modibo Kadjogué, président de la Table Ronde, des Présidents et Rapporteurs de Groupe, ainsi que des experts et coordonnateurs, les pools de secrétariat et de personnel d’appui, ainsi que les vaillants agents chargés de sécurité et de la quiétude des lieux. « Nous présentons toutes nos sincères excuses pour les imperfections enregistrées : des omissions aux transmissions tardives d’invitation, en passant par des problèmes d’intendance et autres désagréments », a déclaré le ministre.
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Le ministre Ibrahim Ikassa Maïga a salué « la qualité du document commun de synthèse des débats entre Maliennes et Maliens pour fixer le cap de la Refondation du Mali par les Maliens, qui seront munis d’une boussole pour se repérer, ainsi qu’un référentiel pour une démarche réfléchie, méthodique et résolue ».
Le ministre de la Refondation a poursuivi dans l’espoir que cette Table ronde aura servi à ouvrir définitivement la voie, non seulement, vers l’effectivité d’un Organe Unique de Gestion des Elections, mais également à mieux préparer les prochaines Assises Nationales de la Refondation. « Nous nourrissons ainsi l’espoir que, très bientôt, les Maliennes et les Maliens se retrouveront pour jeter ensemble les bases de l’indispensable Refondation de notre Nation », a promis le ministre Maïga. Qui a ajouté : « Des villages les plus reculés du territoire national aux capitales des régions en passant par les communes, les cercles et dans les Pays de résidence de nos Compatriotes établis à l’Extérieur, les Maliens vont donner de la voix pour apporter leur pierre à l’édification du Mali Koura. Oui, nous pouvons nous tourner vers le cap Refondation. »
A en croire le chargé des Relations avec les Institutions, « la Refondation est bel et bien possible, mais de façon résolue et progressive. Le but est de changer notre façon de faire, de penser ensemble le projet du Nouveau Mali où on pourra tout planifier en termes de conception et de mise en œuvre ». A titre d’illustration, dira-t-il, les questions de décentralisation impliquent celles de réorganisation territoriale et de système politique et électoral ; elles ont également ont des liens étroits avec celles de gouvernance des affaires publiques, tout en impliquant les politiques en matière d’éducation, de santé, d’emploi, d’assainissement, de développement rural, d’aménagement du terroir, de promotion de l’économie, du commerce et de l’industrie, d’exploitation des ressources minières, mais également d’organisation judiciaire, de politique sécuritaire, de citoyenneté et de patriotisme,… en un mot tout se tient.
Du point de vue réformes constitutionnelles, il conviendra de s’interroger sur l’Institution « Président de la République » telle que conçue dans l’actuelle Constitution et mise en pratique depuis près de trente (30) ans.
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« Est-ce cela qui nous convient réellement : un Président de la République qui concentre tous les pouvoirs et prérogatives régaliennes, décide presque de tout et tout peut se faire en son nom et sous son couvert, mais qui en définitive n’est responsable de rien et devant personne ? », a interrogé le ministre de la Refondation. Pour lui, les Assises seront l’occasion d’imprégner les institutions constitutionnelles des valeurs et principes de vie des sociétés du Mali.
Quid de l’AIGE ?
Pr Ibrahim Ikassa Maïga a martelé que « l’Organe Unique Indépendant Autonome et Permanent sera certainement ce vecteur d’élections libres, transparentes, sécurisées, crédibles et acceptées par tous. Ce ne serait pas un Organe créé ex nihilo : il capitalisera toutes les expériences électorales des années passées. L’Organe sera unique dans la gestion centralisée des opérations électorales. C’est un Organe de l’Etat qui bénéficiera du support nécessaire de toutes les entités de l’Etat qui ont, d’ailleurs on l’oublie souvent, toujours contribué à la réussite des processus électoraux : le Ministère chargé de l’Administration Territoriale, le Ministère chargé de la Justice, à travers les Cours et Tribunaux, sans oublier la Cour Constitutionnelle ; les Départements en charge de la Défense et de la Sécurité ; le Département de la Communication à travers le Comité de l’Egal Accès aux Médias d’Etat ; et on oublie souvent le nerf de la guerre, le Ministère chargé des Finances ».
Le ministre Ibrahim Ikassa Maïga a promis que l’Etat demeurera le garant de la bonne tenue des élections, puisqu’il y va de la stabilité de l’Etat et des Institutions que d’œuvrer à la réussite du processus électoral ; ainsi que d’ailleurs l’accompagnement des organismes d’observation et d’expertise électorale au Mali.
Pour l’inclusivité
Il a déclaré l’engagement du Gouvernement de poursuivre son action soutenue de recherche du consensus national, d’aller à toutes les Forces vives, les partis et regroupements politiques, les organisations de la sociétés civiles et notabilités de toutes obédiences, les syndicats et corporations socioprofessionnelles, les groupements impliqués dans l’Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger, etc. C’est pourquoi il exhortera les participant à être les ambassadeurs de la vision de la Refondation auprès de leurs familles et amis, dans leurs quartiers et communes, auprès de leurs regroupements politiques et de leurs cercles d’action citoyenne et de société civile, à leurs bureaux et lieux de travail, dans les grins, lieux de cérémonies ou de loisirs, … Être les Ambassadeurs auprès des Sœurs et Frères Maliens pour un Union Sacrée de toutes et de tous, partout où ils se trouvent, à Bamako comme dans nos Régions, Cercles, Communes, Villages et Fractions, à l’intérieur et à l’Extérieur, pour une lutte soutenue pour un Mali désormais Débout et Digne !
Pour finir, le ministre de la Réfondation de l’Etat chargé des Relations avec les Institutions a réitéré toute sa profonde reconnaissance au Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOÏTA et au Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAIGA, mais aussi à ses Collègues Ministres et à tout le Peuple malien, de l’Intérieur et de la Diaspora, pour l’engagement et la détermination pour la Refondation de l’Etat à travers le dialogue, l’inclusion et la force des arguments, guidés par l’intérêt supérieur de notre Nation.
Cyril Roc DACK/ Icimali.com