Marimantia DIARRA, Président de l'ADEMA-PASJ
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Soutien de l’ADEMA-PASJ à la transition : « Avec vigilance, exigence et surtout franchise »

Malgré qu’elle apporte son soutien à la Transition en cours pour la construction de l’édifice national, l’ADEMA-PASj prévient le faire « avec vigilance, exigence et surtout franchise », mais aussi en toute liberté pour le Salut du Mali.

L’Adéma-PASJ a présenté ses vœux de nouvel an 2022 à la presse le samedi dernier à son siège, où son responsable en chef, Pr MarimantiaDiarra,est revenu entre autres sujets sur la vie du parti, son analyse de la situation sociopolitique, singulièrement la conduite de la Transition, son projet pour le Mali Nouveau.

D’entrée de jeu, Pr Marimantia Diarra a présenté ses vœux les meilleurs de Santé, de Bonheur, de Prospérité et surtout de Réussite pour cette nouvelle année, 2022 qu’il souhaite, porteuse de bonnes nouvelles le Mali.

Le Président de l’ADEMA-PASJ a mis le curseur sur les difficultés dans le métier de journaliste, surtout dans un contexte aussi difficile et complexe que celui du Mali qui traverse une crise profonde, structurelle et surtout multidimensionnelle. « Vous êtes sans doute de ceux qui, comme des essaims d’abeilles, honorent l’exigeante et harassante tâche de la quête minutieuse de l’information fiable, œuvrant au quotidien pour recouper, extraire du vrai du faux, afin d’éclairer nos lanternes. Ce sacerdoce exige de vous, professionnalisme, abnégation et surtout prudence », a déclaré Pr Marimantia Diarra.

Parlant de la crise singulière qui a affecté le Mali, le président des Abeilles estime que si elle touche au fondement de la société et affecte les valeurs, elle est aussi « sociale, politique, culturelle, sécuritaire, géopolitique et même géostratégique ».  Il a imputé le joug terroriste et sa mobilité transfrontalière dont le Mali est victime à la crise libyenne. « Un tel défi nous condamne et nous invite à une saine et fructueuse coopération tant avec nos pays voisins pour mutualiser nos forces et nos moyens qu’avec nos partenaires internationaux partageant, dans le respect mutuel, nos options stratégiques et prioritaires », a préconisé Pr Marimantia Diarra. Car, l’Adéma-PASJ, dit-il, a toujours prôné, dans l’esprit des valeurs historiques, idéologiques et éthiques qui le fondent, la poursuite des efforts d’intégration et d’unité avec les autres pays africains comme souhaité par les pères des indépendances.

Poursuivant, il dira que le Mali pourra arriver à bout du terrorisme ou du moins l’affaiblir sérieusement que si la lutte se fera qu’avec ses voisins confrontés aux mêmes menaces asymétriques. « Notre Parti s’inscrit dans la sociale démocratie et comme son nom l’indique, prône le panafricanisme », a-t-il indiqué.

Le président de l’ADEMA-PASJ a saisi l’occasion pour souhaiter une bonne fête de 20 Janvier aux Forces Armées de sécurité dont il a salué la montée en puissance. Sans oublier les efforts immenses du gouvernement de la transition, inspiré par la ferme volonté et la vision du Président de la Transition, Colonel Assimi GOITA en matière de recrutement, d’équipements, de formation et d’intéressement des FAMa.

L’ADEMA au cœur de la Refondation

Dans l’esprit de la Refondation dont les assises se sont tenues décembre 2021, le renouveau des vaillantes forces de défense et de sécurité passe nécessairement par une vision et une volonté politiques fortes et éclairées. D’où son appel à la presse à son rôle principal, voire décisif pour la mobilisation du peuple malien autour de son armée pour que tous, debout sur les remparts et résolus de mourir s’il le faut, défendent la patrie. Ainsi l’Adéma-PASJ a-t-il salué la lutte héroïque des FAMa contre les hordes sans foi ni loi qui terrorisent les populations.

Soutenir le vrai

« Notre parti apporte un soutien responsable, franc et patriotique à la Transition », a déclaré le président de l’ADEMA-PASj, mais « avec l’exigence de la sincérité et de la vérité, de manière honnête ». D’autant plus que les avances des points de vue, plutôt que de diviser, peuvent d’ailleurs constituer des atouts, à condition de préserver l’essentiel : les intérêts supérieurs du Mali.

Cette position traduit la dynamique enclenchée par le nouveau Comité Exécutif de l’Adéma-PASJ, qui a consisté à rencontrer différentes formations politiques de la place et les Autorités de la Transition « en vue de créer les conditions favorables à une transition réussie qui puisse déboucher sur des élections démocratiques, transparentes, inclusives et sécurisées, dans un délai raisonnable ».

A en croire Pr Diarra, le devoir de l’Adéma-PASJ dans cette dynamique est « d’apporter sa pierre à la construction de l’édifice national, de soutenir la transition mais avec vigilance, exigence et surtout franchise, à exprimer en toute liberté ce que le parti pense pour le Salut du Mali ».

Perspectives

En termes de perspectives, révèle son président, l’ADEMA travaille à sa structuration, qui signifie l’élargissement de sa base sociologique pour déboucher sur des perspectives politiques et électorales (alliance, fusion) avec d’autres forces politiques qui partagent les mêmes valeurs, la même vision pour le Mali. « Si ce travail est indispensable pour la consolidation du parti, son destin et son avenir sont sans doute liés à ceux du Mali, car c’est bien le Mali qui, il faut le dire, prime. Tout part et revient au Mali, notre patrimoine commun. Sans un Mali sécurité, stable, retrouvant le parfum de son enviable vivre-ensemble, son inoxydable « Maaya », la vie politique, la vitalité de notre démocratie, chèrement arrachée par un laborieux et éprouvant combat, l’expression plurielle des opinions et des initiatives, les projets de développement, nos actions et initiatives individuelles et collectives ne peuvent prospérer », a soutenu le premier responsable du parti des Abeilles.

 Par conséquent, l’Adéma-PASJ a invité les plus hautes autorités de la Transition à poursuivre les efforts dans les domaines de la sécurité, de la défense, du dialogue entre Maliens pour plus d’inclusivité et réussir ensemble la sortie de crise devant permettre l’organisation d’élections transparentes, crédibles dans un délai raisonnable.

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Et Pr Diarra d’insister : « Ce délai doit prendre en compte nos contraintes et les lourds défis internes et externes qui pèsent sur notre pays, l’irremplaçable Mali de nos ancêtres, de nos contemporains et de ceux qui demain poursuivront la tumultueuse et palpitante odyssée de ce vaillant peuple qui a tant donné au Soleil de l’Histoire Africaine et même universelle ».

Appel à la levée des sanctions

Aux dires du président de l’ADEMA-PASJ, il n’est point question de fléchir face aux épreuves et périls auxquels le Mali fait face. « Nous restons plus que jamais déterminés, mobilisés et nous croyons fermement en l’avenir du Mali et de l’Afrique », martèle-t-il. Avant d’exiger « la levée des sanctions injustes contre le Mali ».

Toutefois, l’Adéma-PASJ a exhorté les autorités de la Transition à la poursuite du dialogue franc et rigoureux avec nos partenaires de la CEDEAO de l’Union Africaine et du reste de la Communauté Internationale, tout en préservant les intérêts vitaux du Mali.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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