Dans une correspondance en date du 23 mai 2022 adressée aux différents directeurs régionaux de la santé, la direction générale de la santé prévient contre une flambée de contamination de la variole du singe en occident et aussi aux Etats-Unis. Il enjoint aux départements de la santé de prendre des dispositions adéquates suite à l’apparition des flambées d’épidémie de Variole du singe « Monkeypox » à travers le monde. Elles viseront à contrecarrer une quelconque contamination sur le sol malien.
Selon le directeur de la structure, l’objet dispositions vise à tout mettre en œuvre afin que les frontières maliennes soient mieux surveillées pour ainsi éviter toute propagation extérieure de cette épidémie. Dans sa déclaration, il a laissé entendre que d’après le communiqué de Santé Publique France, près de 141 cas ont été recensés par l’université d’Oxford, dont environ 80 cas confirmés. Ainsi, la plupart en Angleterre, au Portugal, en Espagne, au Canada. Mais aussi en Italie, en Allemagne, en Australie, aux États-Unis, en Suède et le dernier notifié en Ile-de-France le vendredi 20 Mai 2022 chez un « homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus ». Ainsi, face à cette nouvelle menace, le directeur général de la santé publique a instruit de prendre les dispositions qui consistent au renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et de veiller à l’application stricte des directives nationales dans le cadre de la lutte contre cette maladie.
A noter qu’il s’agit déjà de la plus grande épidémie de variole du singe jamais signalée en dehors de l’Afrique. Depuis le début du mois, les autorités sanitaires de plusieurs nations, de l’Europe au Canada, en passant par les États-Unis et l’Australie, ont commencé à détecter des cas de cette étrange maladie, dont les précédentes épidémies avaient été très contenues. L’épidémie de variole du singe touche désormais 15 pays en dehors de l’Afrique. Plus de 80 cas ont été confirmés. Toutefois, le risque pour le grand public est jugé faible.
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La variole du singe est causée par le virus du même nom, un membre de la même famille de virus que la variole, bien qu’elle soit beaucoup moins grave et que les experts affirment que les risques d’infection sont faibles. Le virus a été identifié pour la première fois chez un singe en captivité et, depuis 1970, des épidémies sporadiques ont été signalées dans dix pays africains.
S’exprimant dimanche à l’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé de son agence, le Dr Tedros a déclaré : « Bien sûr, la pandémie [de Covid] n’est pas la seule crise dans notre monde. « À l’heure où nous parlons, nos collègues du monde entier réagissent à des épidémies d’Ebola en République démocratique du Congo, de variole du singe et d’hépatite de cause inconnue, ainsi qu’à des crises humanitaires complexes en Afghanistan, en Éthiopie, en Somalie, au Sud-Soudan, en République arabe syrienne, en Ukraine et au Yémen. « Nous sommes confrontés à une formidable convergence de maladies, de sécheresse, de famine et de guerre, alimentée par le changement climatique, les inégalités et les rivalités géopolitiques », a ajouté le chef de l’OMS.
Ces dernières années, les cas hors d’Afrique n’avaient été détectés qu’aux États-Unis, en Israël, au Royaume-Uni et à Singapour (ce qui ne veut pas dire qu’ils ne se sont pas produits dans d’autres pays, où les systèmes de détection épidémiologique sont moins développés). Cependant, ces dernières semaines, les foyers se sont multipliés d’une manière qui a commencé à déclencher des alertes dans les institutions de santé. Les gens attrapent la variole du singe par les animaux. La transmission de personne à personne n’est pas courante car elle nécessite un contact étroit avec des fluides corporels tels que la salive ou le pus des lésions formées par l’infection.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la plupart des personnes se remettent de la variole du singe en quelques semaines, mais la maladie est mortelle pour une personne sur dix. Différentes agences de surveillance épidémiologique et des experts ont toutefois précisé que, bien que les cas actuels et leurs formes de contagion soient encore à l’étude, la variole du singe ne constitue pas une menace pour la santé du grand public.
Les symptômes de l’épidémie
Les premiers symptômes sont la fièvre, les maux de tête, les gonflements, les douleurs dorsales, les douleurs musculaires et l’apathie générale. Le symptôme le plus caractéristique apparaît 1 à 5 jours après la fièvre : une éruption cutanée se développe qui commence souvent sur le visage et s’étend ensuite à d’autres parties du corps, principalement les mains et les pieds. Dans de nombreux cas actuels, des personnes ont signalé l’apparition de l’éruption dans la zone génitale. L’infection disparaît généralement d’elle-même et dure entre 14 et 21 jours.
Comment éviter d’être infecté
La variole du singe peut se propager lorsqu’une personne est en contact étroit avec une personne infectée. Le virus peut pénétrer dans l’organisme par des lésions cutanées, par les voies respiratoires ou par les yeux, le nez ou la bouche. Elle n’a pas été décrite auparavant comme une infection sexuellement transmissible, mais elle peut être transmise par contact direct lors de rapports sexuels.
En outre, il n’existe pas de traitement pour la variole du singe, mais les épidémies peuvent être contrôlées par la prévention de l’infection. La vaccination contre la variole s’est avérée efficace à 85 % pour prévenir la variole du singe, et elle est encore parfois utilisée. Selon certaines informations, l’Espagne se prépare à commander des milliers de doses de vaccin antivariolique à utiliser contre la variole du singe. Les experts pensent que la vaccination après une exposition à la variole du singe peut contribuer à prévenir la maladie ou à la rendre moins grave.
Par contre, en termes de dangerosité, la plupart des cas de virus sont bénins, ressemblant parfois à la varicelle, et disparaissent d’eux-mêmes en quelques semaines. Cependant, la variole du singe peut parfois être plus grave et a été signalée comme ayant causé des décès en Afrique occidentale.
Ahmadou Sékou Kanta
L’Observatoire