L’insécurité dans le centre et autres parties du Mali a entrainé l’exode de plus de 300 personnes, réfugiées à Sévaré, dans la région de Mopti. Alors que des attaques et autres actes terroristes sont signalés partout au Mali.
Le chef d’Etat-major général des Armées maliennes nous a pourtant habitués à des communiqués sur la montée en puissance des FAMa, la neutralisation de plusieurs terroristes, des destructions des sanctuaires, matériels djihadistes, au centre et au sud- ouest du pays.
Mais, sur le terrain, la réalité semble tout autre. En effet, des actes djihadistes sont de plus en plus légion. Des actes de terreur sur les populations et des attaques contre les postes de sécurité des FAMa sont toujours constatés en ces derniers moments de la »monté en puissance » des FAMa » selon des sources locales.
Ayant fui leurs villages du fait des menaces djihadistes dans les différentes localités au centre du pays, plus de 300 personnes ont été recensées la semaine dernière à Sévaré. Selon un ressortissant de la ville, aucun village n’a été libéré, au contraire des villages continuent de signer des accords avec des hommes armés, pour pouvoir se vaquer librement à leurs occupations.
« Je suis content de la patrouille mixte des FAma, avec ses partenaires russes. Malgré tout cela, on n’a pas accès à beaucoup d’endroits dans la région de Mopti. Les Groupes Armés Terroristes sont partout en train d’imposer ‘’leur Charia’’ à la population de la ville », dit-il, colérique.
Populations et FAMa visés
Selon les informations recueillies auprès des populations, la route Douentza-Gao est coupée aux transporteurs par les GAT, qui se seraient positionnés pour demander le départ d’une force étrangère qui serait des Russes. En plus, ils accusent la jeunesse de Boni de collaborer avec les FAMa.
A LIRE AUSSI
Mali : Les FAMa l’emportent sur DAESH/EIGS à Anderamboukane et Tadjalalt
En plus des menaces terroristes, des attaques meurtrières contre des poste de contrôles et des populations civiles, perpétrées par les hommes armés non identifiés sont toujours enregistrées en ce dernière moment.
Lundi 12 Juin dernier , à Menaka , un chef de faction de la communauté arabe (Mantoue Ould Najim) a été assassiné par un groupe d’armé non identifié et le 13 soit le lendemain, le village Tiogou, commune rurale de sangha cercle Bandiagara, a été le cible d’une violente attaque. Des maisons brûlées et des dégâts matériels ont été constatés.
Le samedi le 10 juin dernier, le bilan de l’attaque du poste de contrôle de Ngoutjina, près de Koutiala, a été relativement lourd, deux douaniers et 6 civils ont été tués, selon mes informations. Une autre attaque contre le poste de péage de Sienso (San), dans la même journée, a fait aussi un mort et d’importants dégâts matériels.
A Tombouctou, toujours dans la semaine dernière, une équipe des FAMa, en charge d’apporter les plats des militaires, a été l’objet d’une attaque au check-point de Taoudéni. Le bilan côté FAMa fait état de 2 morts et 5 blessés. Du côté assaillants, on note l’abandon d’une arme et une moto au cours de leur fuite.
Rappelons que de puis en 2013, le Mali est confronté à ‘insécurité grandissante, à la suite de laquelle les attaques meurtrières contre des FAMa et la population civile sont toujours signalées. Cette situation a fait aujourd’hui des milliers de personnes réfugiées à Bamako et dans certaines régions du pays.
Adama KONATE