Sécurité

Guerre dans le Sahel : Les civils, cibles privilégiées des GAT

Le conflit dans le Sahel a fait des milliers de morts et des millions de déplacés au sein de la population civile. C’est elle, en effet, qui paie une lourde tribu dans ce conflit qui s’étend sur trois frontières et dans lequel les forces gouvernementales semblent impuissantes.

La dernière attaque en date est celle de Seytenga, une localité située sur le territoire burkinabè. En effet, à l’issue de cette attaque meurtrière, on dénombre le bilan macabre de  79 morts. Un chiffre communiqué par l’Etat. Cette énième attaque grossit le lot des civils qui ont perdu la vie dans ce conflit qui s’étend sur la zone des trois frontières en occurrence le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Aucun de ses trois nations n’est à l’abri d’une quelconque attaque djihadiste comme en témoigne le raid meurtrier lancé sur le village au Burkina.

Même scenario au nord du Mali où près de 500 civils ont été tués par des groupes terroristes appartenant à l’Etat Islamique au Grand Sahel au cours des deux dernières semaines dans la région de Ménaka près de la frontière avec le Niger ont rapporté des sources concordantes sur le site Turc https://www.aa.com.tr/.

Selon le témoignage sur ce site, « En 2 semaines, un peu moins de 500 corps de civils dénombrés suite à une série de massacres revendiquées par des factions se réclamant du groupe terroriste de l’EIGS », a déclaré, lundi, Attaye Ag Mohamed, chef de la délégation de Coordination des Mouvements de l’Azawad et membre du CSP sur sa page Facebook.

Attaye Ag Mohamed dit regretter « le silence du Gouvernement de la transition sur ces tueries ».

Pour la plupart paysans, éleveurs ou propriétaires de champs, les cibles favorites des djihadistes demeurent des civils. En dépit des nombreuses opérations militaires menées dans ces zones qui couvrent des milliers de kilomètres, le résultat reste toujours à désirer car les groupes armées opèrent toujours en toute impunité et disposent d’une mobilité efficace.

Pourtant des actions de grande envergure ont été mises en place pour protéger les civils. Cependant la présence des forces étrangères sur le terrain n’a pas toujours porté ses fruits et les résultats qui en ont découlé ont conduit à un soulèvement massif des populations contre elles.

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Le Dr. Youssouf Coulibaly, expert en sécurité malien et professeur de droit international à Bamako, a, quant à, lui critiqué les résultats des différentes missions internationales au Mali. Au lieu de l’unité spéciale française « Takuba », l’Allemagne devrait, selon M. Coulibaly, soutenir plus durablement la Force conjointe du G5 pour le Sahel, fournir une aide financière plus importante et soutenir les prochaines élections. Il ajoute cependant qu’Aujourd’hui, le Mali et les quatre autres pays du Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) sont confrontés à un problème sécuritaire. Le défi est un défi énorme : la stabilisation et l’éradication des groupes terroristes, des bandits armés, le trafic de drogue et d’êtres humains, de la migration ou de l’immigration illégale. Le principal défi aujourd’hui, sera de stabiliser et de sécuriser cette zone. C’est une zone immense, plus grande que l’Europe. C’est le plus grand défi en termes de sécurité. Mais évidemment, il y a aussi d’autres défis : le Mali, comme tous les pays au Sahel, est vulnérable. Les indicateurs de développement sont très dégradés en ce moment.

Au cours des deux dernières années, le Sahel a subi l’augmentation la plus rapide des activités d’extrémistes violents en Afrique. La région est non seulement au cœur de réseaux criminels et de divers trafics illégaux, elle a aussi vécu une augmentation de la violence entre éleveurs et agriculteurs. Bien que le Sahel soit l’une des régions les pauvres et qu’il fasse aussi face à des conditions environnementales parmi les plus fragiles, le taux de croissance de la population du Sahel est le plus rapide du continent.

Depuis 2015, plusieurs localités du Burkina Faso sont en proie à des attaques terroristes ayant fait plus de 2000 morts, civils et militaires, et plus de 1,9 million de déplacés internes, selon les autorités. Le Mali et le Niger subissent également les atrocités perpétrées par ces groupes armées terroriste qui laisse sur leur passage terreur et désolation

ASK

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