L’étau de la justice se resserre autour du Président-Directeur-Général de la société Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée (CIRA-sa), Seydou Coulibaly est un homme qui maîtrise parfaitement l’art de la corruption et ce nom est cité dans des affaires de surfacturation. Acculé de toutes parts et se voyant rattrapé par ses sales affaires, il chercherait à anticiper le cours des évènements et tenterait donc de prendre ses jambes au cou. La justice malienne va-t-elle le laisser s’échapper ?
Depuis que votre quotidien préféré « Le Combat » a débusqué le lièvre sur le scandale financier qui a entouré le marché de gré à gré de plus de 1,4 milliard de FCFA conclus entre le Directeur Général de l’OMH et le patron de l’entreprise CIRA-sa, une affaire de taille, des révélations plus scandaleuses et fracassantes les unes que les autres s’enchaînent contre Seydou Coulibaly. Et, tenez-vous bien, il s’agit de l’homme d’affaires malien qui se bat actuellement, corps et âme, pour que les Maliens lui accordent leur confiance afin de conduire les destinées à l’issue de l’élection présidentielle de février 2022. Ironie du sort, le ridicule lui importe peu, ayant cessé de tuer au Mali.
Au même moment, des informations persistantes fusent de partout déclarant l’homme d’affaires comme candidat à l’exil. Il serait en train de préparer en catimini un plan de fuite pour échapper à la justice malienne. Et, cela, après s’être persuadé de l’échec de sa stratégie consistant à acheter le silence des médias maliens.
Pour la petite histoire, votre quotidien préféré « Le Combat », qui a eu la primeur de ce gros dossier de scandale financier au Mali, n’a pas échappé à une avance saugrenue. Sans doute, c’était sans compter sur le pacte moral que nous avons conclu avec chacun de nos lecteurs et le peuple malien. À savoir : ne jamais couvrir ou défendre quelqu’un contre les intérêts des Maliens.
Mais, la rédaction du « Combat » a été désagréablement surpris de constater quelques jours après la publication de l’article, des hommes sans scrupules avaient réussi à faire ‘’descendre’’ l’article gênant sur les différents sites d’informations de la place qui l’avaient posté. Pourquoi et à quel prix ? Nous ne saurions être dans les secrets de Dieu !
Pour rappel, l’affaire mise au jour par votre quotidien « Le Combat » concerne un marché relatif aux travaux dits de raccordement et de peinture des logements sociaux de N’Tabacoro, passé en septembre 2019 entre l’entreprise CIRA-IMMO pour un montant de 1.549.521.894 FCFA TTC. Le marché en question était passé pour être exécuté en un mois, mais la réception provisoire n’a eu lieu qu’en avril 2020 et le montant a été versé à CIRA-IMMO en juillet 2020. Et, tenez-vous bien, c’est dans les détails où se cache le Diable.
En fait, pour le raccordement et la peinture des 3360 logements sociaux à N’Tabacoro, l’entreprise CIRA-IMMO n’a fait que peindre 30 logements, et cela à la veille d’une visite ministérielle. Sans doute, une action visant à flouer le ministre et sa délégation, et depuis, plus rien n’est fait.
Le plus grand arnaqueur de tous les temps, Bernard Madoff, n’aurait pu faire mieux. Plus de 1,4 milliard de FCFA pour quelques couches de peinture, seulement sur 30 logements sociaux !
Il est à noter que CIRA-IMMO est une succursale de l’entreprise CIRA-sa dont le PDG, Seydou Coulibaly a des ambitions aussi audacieuses que farfelue ; devenir président de la République du Mali. Comment un président de la République peut-il mener une lutte contre la corruption quand lui-même est de la même espèce ? Les administrateurs de deniers publics qui seront sous sa coupe, pourront-ils le prendre au sérieux quand il parlera de la bonne gouvernance ? En tout cas, le PDG de CIRA-sa, lui, président de la République du Mali, les corrompus et les corrupteurs sous son règne feront la pluie et le beau temps. Une certitude !
Zeïd Kéita
Source : LE COMBAT