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Tension entre policiers transporteurs à Diboli : Le DG de la police et le PDG de Africa tours évitent le pire

S’il y a des hommes que le président, colonel Assimi Goita, devra honorer aujourd’hui sont le président directeur général de la compagnie Africa Tours transport, non moins secrétaire aux relations extérieures du conseil malien des transporteurs (CMTR), et le directeur général de la police nationale.

Ces deux hommes, selon un élu de la mairie de Diboli, ont preuve de diplomatie et de courage dans la gestion de ce qu’on allait qualifier de scandale fatal de l’année entre policiers et transporteurs à Diboli.

 Les faits se sont déroulés en milieu de la semaine dernière. Alors qu’on célébrait la journée internationale de la police, un bus de Africa Tours en provenance de la Gambie s’était immobilisé au poste frontalier de la police de Diboli, ville située à 730 km de Bamako, après Kayes. A bord, une cinquantaine de passagers, toutes nationalités confondues, agacés par les tracasseries des agents policiers et la fatigue du trajet long et pénible.

En effet, il a fallu 48 heures depuis la Gambie pour traverser presque tout le Sénégal. Un voyage qui se fait sous des conditions outre le respect de droit des citoyens en déplacement dans l’espace CEDEAO qui accorde à tout citoyen membre de la communauté le droit de circuler librement.

Que s’est-il passé ce jour-là ?

A travers les images reçues par le biais d’un confrère local, on aperçoit le pied avec blessure d’un homme qui se trouve être le conducteur du bus. Il a été agressé violement par les agents, suite à son refus d’abandonner des passagers interpellés et gardés par les agents.

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Selon notre interlocuteur, depuis les sanctions illégales et inhumaines imposées à notre pays par la CEDEAO, les passagers même étant maliens, sont contraints à débourser entre 20 000 et 30 000f en cas d’infractions. Mais pour quel genre d’infractions ? Difficile à préciser pour l’instant.

A en croire les passagers fréquents sur l’axe Bamako-Dakar-Gambie, cette pratique des agents de Diboli a débuté depuis près d’une année. De 5000f au départ, il faut aujourd’hui 10 000f par passager. En cas de non-paiement ce tarif, certains conducteurs se voient obligés d’abandonner leurs passagers à leur sort. La conséquence est connue, leur mise en liberté serait conditionnée à l’acquittement du tarif demandé ou après intervention d’une main invisible.

Ce jour-là, quelques passagers ont été débarqués du bus et conduits dans une pièce isolée pour contrôle et formalités de paysages. Par la suite, le conducteur ayant constaté que le temps passe et le reste du trajet à parcourir est également long en plus de l’état dégradant de la chaussée, décide d’assister ses clients. Ce qui fut catégoriquement refusé par l’agent chargé de l’affaire. Malgré l’implication du convoyeur et des personnes âgées à bord, notre policier reste campé sur sa position et use par la force pour déloger le conducteur de son bureau. Le jeune conducteur face à ses responsabilités professionnelles jure de ne pas continuer le voyage sans ses passagers.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase !

Une claque, puis un coup de pied et le conducteur est KO, puis blessé au pied. Il a fallu l’intervention des autres agents (gendarmes et forestiers) pour calmer les esprits.

Aussitôt informés, les responsables des syndicats au niveau local des transporteurs, transitaires et chargeurs entrent dans la danse. « Il est temps de mettre fin à cette forme d’arnaque qui ne dit pas son nom », ont-ils fait savoir, rapport un confrère de la radio Falemé de Diboli.

A.T

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