Conakry vient de commémorer les 39 ans de la disparition du père de l’indépendance, la journée du 26 Mars. Une occasion durant laquelle, son homonyme non moins président du parti Alliance Guinéenne pour le Développement, a livré ses impressions.
Ahmed Sekou Camara a accordé cette interview avec nos confrères de Kabot Magazine qui relaient les actions de l’héritier de celui qui a insufflé l’accès à la souveraineté du continent suite au fameux «NON» au référendum de 1958.
D’emblée, notre interlocuteur indique être communément appelé « Ahmed de Paris » , en plus d’avoir les galons de vice-président de la coalition politique CORED ( convergence pour la Renaissance de la Démocratie en Guinée).
Au sujet de la commémoration des 39 ans de disparition du père de l’indépendance, il s’est dit fier avant de préciser qu’il se nomme Ahmed Sékou Camara parce qu’il est son homonyme et nullement une coïncidence de nom. « Il reste un modèle et une référence pour nous, d’où mon engagement en politique », ajoute le jeune leader.
Saluant la présence du Président de la transition, Colonel Mamady Doumbouya aux festivités chez la famille accompagnée du RDA, il n’a pas manqué de lui tirer son chapeau sur une chose : la réhabilitation de AST. Allusion faite à la restitution des Cases de belle vue à sa famille biologique, qui étaient un domaine au cœur d’un litige sans précédent. Aussi l’aéroport de la Guinée porte désormais son nom.
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Depuis la date fatidique du 26 mars 1984, où Sékou Touré décède, la question se pose sur la pérennisation de ses idéaux.
À ce sujet, Ahmed Sekou Camara révèle que les héritiers sont nombreux par milliers mais crachera ses vérités en ces termes : « on a fait que peindre Ahmed Sekou Touré en noir pour que les jeunes de Guinée ne se réfèrent pas à lui. Malheureusement, il est beaucoup mis en avant pour le tyran alors que le président Sékou Touré n’a pas cette seule image : c’est un humain comme quiconque qui avait ses qualités et ses défauts. Loin de moi toute idée de le dédouaner mais nul n’est parfait».
Au final, celui qui fut candidat aux dernières communales de Guinée, retient l’audace et le courage du père de l’indépendance panafricaine : un déclic qui a permis à l’Afrique de s’assumer et qui définit ses valeurs au sein de son parti AGD.
En ce mois saint où chrétiens et musulmans partagent l’obligation religieuse du jeune au même moment, il invite chacun à tenir bon car « cette heureuse coïncidence est une bénédiction », dit-il. Enfin, il invite chacun à prôner la paix, rappelant que « sans la santé, rien n’est possible ».
Idrissa KEITA
Le Soft