Le remaniement gouvernemental survenu samedi dernier a été un véritable coup de massue pour le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Presque tous ses alliés ont été défenestrés sans être avisés.
Le remaniement ministériel du samedi dernier, premier opéré par le Président de la transition, colonel Assimi Goïta, depuis son arrivée officielle du pouvoir le 7 juin 2021, a porté sur 16 des 28 portefeuilles du gouvernement du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga. À l’exception du Premier ministre lui-même et du ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, Pr Ibrahim Ikassa Maïga, les autres membres qui siégeaient au gouvernement pour le compte du M5-RFP ont été tous chassés. Ce remaniement à la surprise générale, a ainsi considérablement affaibli la position de Choguel Kokalla Maïga au sein du gouvernement de la Transition.
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Le M5-RFP, mouvement qui avait joué un rôle clé dans la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, était jusqu’à ce jour, le mouvement le plus représenté au sein du gouvernement. Parmi les figures remerciées, figurent l’imam Oumarou Diarra, Mmnistre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité des Réfugiés et Déplacés, et Mme Ousmane Dédéou Sidibé de l’Education Nationale.
Ayant surpris plus d’un, le remaniement intervient au lendemain du référendum du 18 juin dernier, dans un contexte politique tendu, marqué par des tensions entre les factions du « oui » et du « non », et des interrogations sur la transition démocratique en cours.
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Cependant, l’événement qui n’est pas anodin, semble indiquer un éloignement progressif du mouvement politique de l’exécutif. Cette décision a suscité de vives réactions, notamment des partisans du M5-RFP, qui considèrent ces éjections comme une trahison politique. Certains accusent le Premier ministre de céder aux pressions politiques et de se détourner de ses engagements initiaux.
De l’avis des responsables de l’Alliance Panafricaine pour la Consolidation des Idéaux d’Assimi GOITA (APCI-AG), « cette reconfiguration du Gouvernement cadre parfaitement avec l’opinion de la majorité des Maliens, même si elle ne la laisse pas entendre ». « Le Mali dont rêve nos compatriotes, c’est bien une Nation où les hommes sont désignés non pas sur la base de leurs appartenances à un clan, un groupe, mais leurs capacités professionnelles et personnelles », a martelé Ibrahim Boiny Adiawiakoye dit I. B, président du mouvement, dans un communiqué dans lequel il a poursuivi : « Ce nouveau Gouvernement le témoigne à suffisance. »
Face à ces changements majeurs au sein du gouvernement, il est essentiel de suivre attentivement l’évolution de la situation politique dans les semaines à venir. Les conséquences de ce remaniement sur la stabilité et la légitimité de la transition restent encore à déterminer.
D.C.A
Le Soft
