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Les juges de la CPI refusent le maintien en détention de Gbagbo et Blé Goudé

Les juges de la CPI viennent de rejeter ce mercredi la demande du procureur de maintenir l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en détention, après avoir annoncé mardi son acquittement pour crimes contre l’humanité.

“A la majorité, la chambre (…) rejette la requête présentée par le procureur de maintenir M. Gbagbo et M. Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes) en détention”, a déclaré le juge président Cuno Tarfusser.

La chambre a également demandé “au greffe d’obtenir les assurances nécessaires auprès de M. Gbagbo et de M. Blé Goudé pour garantir leur retour” dans l’éventualité où leur présence à la Cour serait requise dans le futur.

 Après 8 ans de détention inutile, les juges avaient ordonné mardi la mise en liberté immédiate des deux hommes, qui a été suspendue dans l’attente d’une audience ce mercredi matin durant  laquelle l’accusation a pu faire part des mêmes  objections de risques de voir le président Laurent Gbagbo et Blé Goudé disparaître dans la nature comme de simples oiseaux migrateurs .

Les procureurs de la Cour qui surfent sur la perte de temps et la détention sans fin d’un ancien  président de la république contre lequel ils n’ont pas des preuves d’avoir commis des crimes contre l’humanité,  évoquent maintenant  un “risque concret” que ce dernier disparaisse dans l’éventualité où le procès se poursuivrait.

Les juges ont cependant estimé que les preuves fournies par l’accusation n’étaient pas suffisantes pour justifier le maintien en détention de MM. Gbagbo et Blé Goudé. Cependant, ils n’ont communiqué aucun détail sur le temps qu’il faudrait pour libérer les deux hommes du centre de détention . De toutes les façons, les avocats de Blé Goudé et Laurent Gbagbo vont mettre la pression pour que leurs clients soient remis en liberté avant le début du week-end.

Premier ancien chef d’État à avoir été remis à la CPI, M. Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences ont fait plus de 3.000 morts. Et c’est l’armée française qui est intervenue pour faciliter l’arrestation de Laurent Gbagbo et l’installation d’Alassane Ouattara, actuel chef d’État.

Source: Coupsfrancs

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