Derrière la multiplication des rencontres du Rassemblement Pour le Mali (RPM), parti au pouvoir, avec les autres formations politiques, beaucoup d’interrogations vont au-delà du simple dialogue.
Au lendemain de l’élection présidentielle, la situation politique au Mali s’est de plus en plus tendue. La crispation entre la majorité et l’opposition avait atteint un degré au point que la main tendue du Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta pour le dialogue ne trouvait pas de preneur. Le Chef de file de l’opposition, au sein du FSD, l’Honorable Soumaïla Cissé, n’en demeure moins la figure du front de refus de la main tendue, juge cette main tendue «invisible». Mais qu’à cela ne tienne ; car, malgré ce refus, le Président de la République n’a raté aucune occasion pour réitérer sa disponibilité au dialogue.
En effet, si les actions entreprises par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga n’ont pas abouti à des résultats probants, en décrispant la situation, celles initiées par le Rassemblement Pour la Mali semblent recevoir l’assentiment de ses adversaires de l’opposition. Dr Bocary Tréta semble reprendre la main du dialogue politique. Le Président du RPM et une forte Délégation de son Bureau politique national ont été bien reçus dans tous les états-majors des partis où ils se sont rendus. L’Honorable Soumaïla Cissé de l’URD, son camarade Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Dr Cheick Modibo Diarra du BPN/RPDM, la CoFoP de Modibo Sidibé et tant d’autres ont tous salué ces démarches du parti présidentiel. Des démarches qui portent souvent sur des questions de sécurité, de réformes institutionnelles et de dialogue national.
Relativement à cette stratégie visant à ramener la paix et la cohésion sociale au sein de la classe politique nationale, des supputations vont bon train. D’aucuns estiment que ces démarches du RPM sont une manœuvre pour ravir la vedette au PM Soumeylou Boubèye Maïga dont les actions en ces derniers moments s’inscrivent dans une dynamique de s’ériger en dauphin du Président IBK.
D.C.A
Le Soft