Le Premier ministre par intérim de la Transition au Mali est un militaire. Il s'agit du colonel Abdoulaye Maïga
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Abdoulaye Maïga pour l’intérim de Choguel : Un choix à dessein ?

Le sommet de l’exécutif malien est désormais 100% militaire. C’est le moins que l’on puisse dire avec la réalité actuelle de notre pays. Jusqu’ici civilo-militaire avec une cogestion 50-50 des affaires par un président militaire et un premier ministre civil, la tête de l’exécutif de notre pays a tronqué sa demi-teinte de manteau en treillis militaires.

La nouvelle donne selon laquelle le colonel Abdoulaye Maïga, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, est désigné pour assumer les fonctions de Chef du gouvernement, est venue complètement modifier le schéma du début de la transition ; un schéma auquel les tombeurs du régime IBK s’étaient pourtant résignés sous la pression internationale.

Chemin faisant donc et par la force des évènements marqués par l’indisponibilité du PM civil, le crédo initial a fini par être acté. Toute chose qui peut ne pas être fortuite en soi quand on sait que ce n’est pas le capital humain civil à même d’occuper la primature, qui fait défaut au Mali.

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Si du côté de Koulouba, l’on peut justifier le choix du colonel Maïga à l’intérim de Choguel, par un subterfuge du genre effet de hasard répondant juste à une péripétie de la transition, du côté des opposants à nos décideurs actuels, l’on serait tenté de voir en ce choix une volonté manifeste de se montrer davantage redoutable vis-à-vis de l’extérieur surtout.

En effet, nul n’ignore que le colonel Abdoulaye Maïga est, du moins jusqu’à sa double casquette d’alors, le militaire qui a effectué les annonces les plus marquantes du gouvernement. Qui plus est dans son treillis. Il est également l’auteur des déclarations les plus abruptes contre l’extérieur, notamment la France. À titre d’exemple, c’est lui qui avait « exigé », fin juillet dernier, du président Emmanuel Macron qu’il quitte « définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante » devenant ainsi la voix de la politique de rupture avec la France dans laquelle notre pays s’est engagé.

C. Roc DACK/ Icimali.com

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