Le moment n’est-il pas venu pour l’ADEMA, si elle veut reconquérir sa notoriété d’avant, de compter sur ses propres forces au lieu de continuer à se goinfrer à toutes les tables politiques ? Le Mali d’abord, les intérêts personnels après.
Ce n’est un secret pour personne que depuis l’avènement de la Démocratie au Mali intervenu après la chute de la tristement célèbre dictature de GMT et de son clan, l’ADEMA-PASJ s’est imposée sur l’échiquier politique national.
Le parti de l’abeille solitaire s’est à l’époque rabattu sur les ressources humaines de la défunte UDPM et de leur expertise avérée sur le terrain politique pour ratisser large tant à l’intérieur qu’au niveau de la diaspora.
Pourquoi ce mastodonte politique sorti droit du très controversé mouvement démocratique a-t-il renoncé à reconquérir le pouvoir perdu en 2002 au point de disparaître complètement des radars du paysage politique national ?
Comment comprendre que l’ADEMA avec le niveau de mobilisation incontesté et incontestable dont elle seule a le secret, ait autant eu mal à sa volonté, à son génie créateur et rassembleur d’écrire la plus belle page de l’histoire politique malienne ? Tout ce dont elle a fait preuve jusqu’ici, c’est de faire le béni oui oui derrière les tenants du pouvoir présidentiel de 2002 à 2020 pour étancher sa soif de privilèges et de biens matériels.
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Depuis la fin des deux mandats de son mentor Alpha Oumar Konaré, elle a choisi de végéter dans la bassesse et la médiocrité sur fond de collaboration tous azimuts avec les pouvoirs successifs s’abonnant ainsi à certaines prérogatives éhontées.
Dans ce parti jadis cité en exemple en terme de victoires électorales tous scrutins confondus et qui, à un moment donné était comparé à l’ANC de feu Nelson Mandela, le culte de la bataille politique qui la caractérisait est mort de sa belle mort.
L’ADEMA-PASJ n’a-t-elle pas accompagné ATT dans l’exercice de ses presque deux mandats présidentiels ?
Après l’odieux et idiot coup d’état de 2012, n’a-t-elle pas bourlingué avec IBK dont elle a bénéficié des largesses avant sa chute ?
Pour retrouver sa grandeur et son prestige d’antan, Marimanthia Diarra, le nouveau Président du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice doit user de toute son énergie, de toute son intelligence pour rassembler les militants aux fins d’échapper à une mort certaine.
Il est temps de faire table rase du passé peu glorieux et de faire face à l’avenir prometteur.
Oui, plus que jamais, le moment est venu de mettre un terme aux querelles intestines qui ont pris corps dans la ruche et qui fragilisent la marche en avant du parti.
Un retour aux affaires est fort possible pour les héritiers d’Alpha Oumar Konaré si les militants sincères debout sur les remparts s’engagent résolument à insuffler du sang neuf au parti. Aucun sacrifice ne sera de trop pour redonner à l’ADEMA son lustre d’antan. A bon entendeur salut.
Prosper KY
Le Soft