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Opérations de maintien de la paix au Mali : La MINUSMA sur un siège éjectable

En dépit de ses nombreuses missions effectuées au Mali et le nombre assez élevé de pertes dans son rang, la MINUSMA est fortement décriée par une grande frange de la population jugeant ses missions inefficaces.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a pour but d’appuyer le processus politique et d’aider à la stabilisation du Mali. Nonobstant ces missions et ses patrouilles de reconnaissance dans plusieurs zones hostiles du Mali, la MINUSMA se retrouve aujourd’hui au cœur du cyclone.

Fortement décrié par une grande partie de la population malienne, la mission onusienne tarde à s’imposer au Mali. Hormis ses missions régaliennes, la MINUSMA assure le transport des personnalités politiques maliennes dans les grandes villes ou parfois l’accès est très difficile. En dépit de ce facteur, elle est sous le feu des critiques. Des marches ont été organisées par certaines organisations ou associations pour protester contre sa présence sur le territoire malien.

Suite au départ des forces françaises au Mali, les choses sont devenues très compliquées pour le contingent de la MINUSMA exerçant au Mali. A titre de rappel, l’Afrique a accueilli plus de missions de maintien de la paix des Nations unies que toute autre région du monde. Aujourd’hui, plus de cinquante mille soldats sont déployés dans les opérations de l’ONU sur le continent.

Ainsi, on se pose la question de savoir si la présence des soldats des opérations de maintien de la paix de l’ONU est devenue un sujet de controverse dans les pays où ils officient. Une situation de crise qui nécessite peut-être des changements dans leur structuration.

Macko Karawata, président du parti Alternance Politique pour le progrès estime que le Mali doit aller sur une nouvelle base avec la MINUSMA. « Franchement, je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut les mettre dehors. La mission onusienne joue un rôle important dans la stabilité actuelle de notre pays. Se faisant, nos autorités doivent établir une nouvelle base de coopération qui va bien sûr dans l’intérêt du Mali. Si on ne fait pas cela, elle finira par connaître le même sort que la force Barkhane. Il faut aussi reconnaître que la MINUSMA est à l’origine de la création de plusieurs emplois dans notre pays. Son départ aura sûrement un impact sur notre économie. Par ailleurs, il faudra trouver les voies et moyens pour démontrer à l’opinion nationale que cette mission a un rôle à jouer ».

Pour sa part, Aboubacar Coulibaly, enseignant d’Anglais pense que la MINUSMA doit emboîter le pas à la force française Barkhane. « Quand tu es dans un pays et que la quasi-totalité de la population n’apprécie pas ton apport, tu dois te dire qu’il est temps de partir. Si on jette un coup d’œil sur l’ensemble des missions de l’ONU au Mali, on peut aisément voir qu’aucune ne s’est soldée par un succès. Des échecs sur échecs et le cas de la RDC doit nous interpeler tous. Sous prétexte d’une légitime défense, la MONUSCO a tiré à balle réelle sur les populations innocentes. C’est inacceptable, et je pense que les auteurs de ces crimes doivent être poursuivis par un tribunal compétent ».

Ainsi, la quasi-totalité totalité des personnes que nous avons interrogé partage le même avis que notre enseignant cité ci-dessus.

De ce fait, l’enjeu reste de taille et c’est à la Minusma de convaincre de l’utilité de sa présence au pays de Modibo Kéita.

ASK

Le Soft

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