Après Moura où les FAMa ont été accusées d’atteinte aux droits de l’homme en éliminant physiquement des civils, la MINUSMA se dit préoccupée par des allégations de violations des droits de l’homme à l’issue d’une attaque contre un détachement de l’armée régulière dans le centre du Mali.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est déclarée préoccupée après des allégations de violations des droits de l’Homme perpétrées par les forces armées maliennes à Hombori, dans la région de Mopti. Cette nouvelle alerte a été mentionnée dans un communiqué émis par cette organisation onusienne présente au Mali depuis des années. Selon la MINUSMA, cette nouvelle exaction est intervenue lors d’une opération menée par les Forces armées maliennes qui auraient été accompagnées d’un groupe de militaires étrangers.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a alors précisé que les militaires maliens auraient commis, en compagnie d’un groupe militaires étrangers, des violations des droits humains lors d’un marché hebdomadaire ce mardi 19 avril, à Hombori ou d’ailleurs certaines sources ont annoncé la mort d’un supplétif russe de l’armée malienne qui aurait été tué.
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Au regard de ces évènements, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a annoncé également avoir ouvert une enquête sur les allégations pour établir les faits et cela conformément à son Mandat. Par ailleurs, elle a appelé les autorités maliennes à faire toute la lumière sur ces évènements, écrit la Minusma dans son communiqué.
Après les évènements survenus à Moura où le flou demeure toujours, cette nouvelle accusation contre les Forces armées maliennes mettra sans nul doute davantage de pression sur les autorités militaires qui ont toujours affirmé leur respect aux conventions des droits de l’homme.
Pour rappel, toujours dans le centre, les soldats maliens associés à des combattants étrangers présumés être russes ont été accusés exécution sommaire de 300 civils, dont certains qu’ils soupçonnaient d’être des djihadistes fin mars, avait dénoncé Human Rights Watch. Cela avait été mentionné dans un rapport où l’ONG décrit un massacre perpétré sur plusieurs jours entre le 27 et le 31 mars dans la localité de Moura, entre Mopti et Djenné, dans une région qui est l’un des principaux foyers des violences sahéliennes. Ces faits sont « le pire épisode d’atrocités » commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012, dit l’organisation, qui cite 27 personnes informées des événements, dont 19 survivants et témoins.
Ahmadou Sékou Kanta
L’Observatoire