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Lutte contre le paludisme au Mali : 1480 décès enregistrés sur 3 204 130 cas confirmés en 2021

Le paludisme a fait 1 480 morts sur un total de 3 204 130 cas confirmés enregistrés au Mali en 2021, a déclaré, mercredi 20 avril, la directrice du Programme national de Lutte Contre le paludisme, Aïssata Koné, lors d’une conférence de presse.

« Au Mali, le paludisme constitue un réel problème de santé publique et représente le premier motif de consultation dans les établissements de santé (34%) », a indiqué la directrice du Programme national de Lutte Contre le paludisme, ajoutant que « selon le Système Local d’Information sanitaire, les établissements de santé ont enregistré 3 204 130 cas confirmés de paludisme dont 2 156 200 cas simples et 1 047 930 cas graves avec malheureusement 1480 décès ».

Aissata Koné a souligné que  sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance annuelle de notre pays d’environ 1,3% du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école. En 2020, 1698 décès ont été enregistrés sur un total de 2.666 266 millions de cas, selon le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) avait annoncé, Diéminatou Sangaré, ministre de la Santé et du Développement Social lors du lancement de la Campagne « zéro palu! Je m’engage ».

Le Mali va célébrer, le 25 avril prochain, la 15ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Pour cette édition, le thème retenu est : « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».

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Aucun outil de la palette actuelle ne permettra à lui seul de résoudre le problème du paludisme. L’OMS appelle à investir et à innover pour trouver de nouvelles approches de lutte anti vectorielle, de nouveaux produits de diagnostic, de nouveaux médicaments antipaludiques et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.

Alors que la charge mondiale du paludisme a régulièrement reculé entre 2000 et 2015, les progrès ont ralenti voire stagné ces dernières années, en particulier dans les pays à forte charge d’Afrique subsaharienne. Une action urgente et concertée est nécessaire pour remettre le monde sur la voie qui lui permettra d’atteindre les cibles de 2030 de la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’OMS.

Bien qu’il soit évitable et traitable, le paludisme continue d’avoir des conséquences dévastatrices sur la santé et les moyens de subsistance des populations à travers le monde. En 2020, on a dénombré, d’après les estimations, 241 millions nouveaux cas de paludisme et 627 000 décès liés au paludisme dans 85 pays. Plus des deux tiers des décès ont été enregistrés chez des enfants de moins de 5 ans vivant dans la Région africaine de l’OMS.

Sur le plan mondial, la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 a été adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015. Elle fournit un cadre complet pour élaborer des programmes adaptés en vue d’accélérer les progrès vers l’élimination du paludisme. La stratégie vise à réduire les taux de mortalité palustre et l’incidence de la maladie d’au moins 90 % d’ici 2030.

La version actualisée de la Stratégie, approuvée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2021 dans sa résolution WHA74.9, reflète les enseignements tirés de la lutte mondiale contre le paludisme au cours des 5 dernières années. Bien que les objectifs intermédiaires et les cibles restent inchangés, nos approches en matière de lutte contre la maladie ont évolué à certains égards pour suivre au plus près l’évolution de la situation dans ce domaine.

Ahmadou Sékou Kanta

L’Observatoire

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